Fonderies : une audience le 20 avril au tribunal de commerce de Paris
Arnault Varanne

Le7.info

Une semaine après avoir manifesté en centre-ville de Châtellerault, les salariés des Fonderies fonte et alu ont appris hier que les deux entreprises seraient placées aujourd’hui en cessation de paiement, par le tribunal de commerce de Paris. Une audience est prévue le 20 avril à 12h45, qui aboutira sans doute à une procédure de redressement judiciaire. « Ce qui prédomine aujourd’hui, c’est un sentiment de lassitude. On se retrouve pour la troisième fois dans cette situation en moins de dix ans », souffle Jean-Philippe Juin. L’élu CGT ne cache pas par ailleurs son soulagement de voir « Liberty dégager. On n’y a jamais trop cru et la procédure permet au moins de le mettre hors jeu ». C’est un énième rebondissement dans l’histoire des deux entités, la fonte étant vouée à fermer ses portes en juin avec 292 suppressions d’emplois à la clé. La probable mise en redressement judiciaire fige les positions, mais laisse planer le doute quant aux primes supralégales que les salariés pourront obtenir si la fonte met bien la clé sous la porte(*). Côté alu (280 salariés), les récents propos du ministre de l’Economie Bruno Le Maire -« Le gouvernement fera le nécessaire pour garantir une activité et un avenir à la production de pièces en aluminium »- sont porteurs d’espoirs, mais… « Mais même l’alu est en danger s’il n’y a pas de repreneur et que Renault se désengage. Après les paroles, on attend les actes de l’Etat. On a fabriqué un projet pour l’avenir du site avec des investissements assez lourds pour mettre à niveau notre outil de travail, notamment un nouveau procédé de coulée. On a évalué les besoins à 20M€. Que l’Etat investisse et ce sera plus simple d’attirer un repreneur », conclut Jean-Philippe Juin. Pas plus tard que mardi, plusieurs élus de la Vienne ont rencontré la ministre déléguée à l'Industrie, Agnès Pannier-Runacher. 

(*) Citant la direction locale d'Alvance Foundry Poitou (fonte), nos confrères de La Nouvelle République-Centre Presse évoquent entre deux et quatre repreneurs potentiels.

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