Le Mouvement européen de la Vienne revient aujourd’hui sur la délicate question de la Politique agricole commune (PAC).

Le7.info

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Alors que le Salon international de l’agriculture 2024 s’ouvre cette semaine à Paris, le secteur agricole a connu un mouvement social inédit à l’échelle européenne. C’est l’occasion pour nous de revenir sur la Politique agricole commune (PAC).

Dès 1957, le traité de Rome fait référence à la politique agricole qui sera mise en œuvre en 1962. Cette première PAC a pour objectif d’accroître la productivité pour assurer notre souveraineté alimentaire dans le contexte de reconstruction d’après-guerre. Si la PAC a substantiellement évolué depuis sa création, elle est restée le principal poste budgétaire européen avec 387Md€ sur la période 2021-2027.

Avec plus de 9,5Md€ sur l’année 2022, la France est le premier pays bénéficiaire des aides agricoles européennes. La PAC s’appuie sur deux outils de financement : le Fonds européen agricole de garantie (Feaga) doté de 291Md€ et le Fonds européen agricole pour le développement rural (Feader) doté de 96Md€. Pour schématiser, le Feaga soutient essentiellement le revenu des agriculteurs et contribue à la régulation des marchés agricoles. Le Feader finance de nombreuses actions pour soutenir les agriculteurs et favoriser le développement du monde rural : 
protection de la biodiversité, projets pour la gestion durable des ressources, inclusion sociale, développement d’activités en milieu rural, promotion des technologies agricoles innovantes, gestion durable des forêts...

La principale nouveauté de la PAC en cours -les règles sont applicables depuis 2023- est la mise en œuvre du pacte vert européen avec une part importante des aides directes (Feaga) pour des pratiques agricoles respectueuses du climat et de l’environnement. Il faut rappeler que si l’Union européenne définit un cadre pour la PAC, chaque Etat la met en œuvre selon des modalités qui lui sont propres. De plus, l’agriculture n’est pas une compétence communautaire exclusive mais une compétence partagée avec les pays.

La PAC a permis de relever de fantastiques défis. Elle doit désormais répondre aux enjeux du XXIe siècle. Notre agriculture doit consolider sa capacité à produire, continuer à innover, tout en protégeant la diversité de nos écosystèmes. Il faut comme le titre le dernier livre co-écrit par Erik Orsenna et Julien Denormandie Nourrir sans dévaster.

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