Réseaux sociaux, la nouvelle mode d’emploi

Les réseaux sociaux sont devenus essentiels dans les processus de recrutement, pour établir un premier contact ou le maintenir, dans le cadre d’un besoin exprimé voire en amont.

Claire Brugier

Le7.info

Leur place ne cesse de croître dans le processus de recrutement. En 2013, selon une étude de l’Insee sur l’usage des médias sociaux pour le marché de l’emploi, 8% des sociétés de dix personnes ou plus les utilisaient dans leur processus de recrutement et 30% des demandeurs d’emploi les mobilisaient pour leurs recherches. Dix ans plus tard, 64% des recruteurs font appel au minimum à deux réseaux, LinkedIn en tête (94%), suivi par Facebook (66%), Twitter (52%) et quelques autres comme Indeed, Welcome to the Jungle… De l’autre côté de l’écran, les demandeurs d’emploi ne sont pas en reste : 
82% utilisent un réseau social pour trouver un emploi. Mais pas nécessairement de manière pro-active… « Les candidats sont de plus en plus passifs. Aujourd’hui c’est aux recruteurs d’aller les chercher », constate Karine Billaud. Encore faut-il y mettre la forme et les bons arguments car « les candidats sont sur-contactés, poursuit la gérante de Kaphisto RH, à Poitiers. Ils n’ont pas envie de recevoir un énième mail avec le même contenu. »

La quatrième édition de Social Selling Forum, qui se tiendra cette année à l’ISME de Chasseneuil-du-Poitou le 14 juin, devrait permettre aux recruteurs -et à toutes les personnes intéressées- de trouver des réponses sur la façon de bien exploiter ses réseaux, construire son profil, choisir ses contenus, développer sa marque employeur… « On peut recruter en modèle court -on dépose une offre et on contacte directement les personnes- ou on peut choisir le modèle long, qui repose sur une bonne représentation de l’entreprise à travers des informations sur les métiers qui la composent, son actualité, les enjeux, sa marque employeur…, détaille Karine Billaud. Mais quoi qu’il en soit, il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux sont avant tout des réseaux de personnes, que derrière l’outil il y a une page de profil personnelle. »

Synergie

Même dématérialisés, les réseaux doivent être incarnés. Jean-Christian Rivet, le dirigeant de Jouez-Collectif, à Chasseneuil, parle d’une « synergie nécessaire entre les réseaux professionnels numériques et physiques ». Les deux font la paire. « Dans un réseau professionnel physique, si vous allez à un événement, la première fois on vous découvre, la deuxième on vous connaît, la troisième on vous reconnaît et vous faites alors partie de l’écosystème. Puis le numérique permet de garder le contact. De même, il est difficile de créer de vraies relations uniquement via un réseau numérique. » Les réseaux ont également pour eux de permettre une interaction « en amont », avant même que l’entreprise ait finaliser son besoin. Simplement, « il faut faire en sorte d’être la première personne qui vient à l’esprit d’un recruteur quand il pense à votre métier. » Comment ? « C’est la qualité des relations qui fait la différence. »

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