Le 7 - A la une

La vaccination en pharmacie s’installe

ccresson@le7.info (Charlotte Cresson) — Sat, 15 Nov 2025 00:00:00 +0100

« Changement climatique »,  « Femme », « Santé mentale », etc. Le 7 mars dernier, Le New York Times a publié une liste de 200 mots bannis par l’administration Trump aux Etats-Unis. Une campagne de censure qui se poursuit depuis avec de nouveaux mots venus étoffer la liste début octobre. En réécrivant le dictionnaire, Donald Trump s’attaque au vocabulaire et prend aussi, et plus largement, la science pour cible. « Cela se caractérise par une diminution des budgets alloués à la recherche, de la censure ou encore des pressions idéologiques. Des mesures finalement proches de celles d’un régime autoritaire », déplore Bernadette Bensaude-Vincent, philosophe et historienne des sciences, professeure émérite à l’université Paris 1 Panthéon Sorbonne. Inquiète, l’universitaire n’a en effet pas peur des mots pour décrire la situation. « Je pense que cela va au-delà de ce qui s’est passé en URSS ou même sous le régime nazi. Les Nazis ont instrumentalisé la science pour servir leur idéologie. Trump, lui, veut démolir l’élite scientifique, pas l’inféoder à son projet. »  

Au-delà des Etats-Unis

Plus inquiétant, pour la philosophe, cette crise dépasse largement le cas américain.  « Depuis 2000, à peu près, l’autorité des experts perd de sa valeur. » Ils ont pourtant un rôle essentiel : celui de « dire le vrai au pouvoir ». « Il y a un contrat tacite entre les Etats et les chercheurs. Dans les démocraties, ce contrat est généralement respecté. Mais les décideurs politiques ne suivent pas toujours les avis d’experts à cause de pressions ou encore de l’influence des lobbys », indique la philosophe. Résultat :  un affaiblissement collectif de la confiance où la science, censée être « l’un des fondements de la démocratie, devient suspecte ». Face à cela, l’Europe est souvent présentée comme le bastion de la rationalité. La science y apparaît pourtant comme un pouvoir parmi d’autres. « Depuis l’agenda de Lisbonne, l’Union européenne cherche à soumettre la recherche et l’innovation aux impératifs économiques. » Et si certains parlent de « contre- attaque de l’Europe » face aux dérives de Trump, Bernadette Bensaude-Vincent est plus nuancée. « Il y a des ripostes mais je ne crois pas qu’il y ait de véritable contre-attaque. Il faudrait repenser le régime actuel de la recherche. L’Europe n’est pas un modèle, elle a marchandisé la connaissance, même si elle affiche encore certaines valeurs. » Le 18 novembre, à l’Espace Mendès-France, la philosophe et trois autres scientifiques tenteront d’analyser les mécanismes et les impacts de l’administration Trump. L’occasion de remettre la science au cœur du débat public. 

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ccresson@le7.info (Charlotte Cresson) — Fri, 14 Nov 2025 00:00:00 +0100

Installée à l’orée de Poitiers, la salle R2B (comprenez Rives de Boivre) s’affirme aujourd’hui comme un véritable pôle culturel de proximité. Avec plus de 2 000 spectateurs l’an dernier, Pascal Gérardin est optimiste. « Les deux dernières saisons ont été très très bonnes. Nous avons de plus en plus de spectateurs qui viennent et la salle est de plus en plus connue », se réjouit l’adjoint à la Culture et aux Spectacles de la commune. La programmation de la saison 2025-2026 illustre cette ambition. Parmi les têtes d’affiche, Éric et Quentin ont ouvert le bal le 11 octobre dernier et l’humoriste Arnaud Tsamere succédera à Valérie Damidot, Anne Roumanoff, Boulevard des Airs ou encore Diane Tell, passés par Vouneuil-sous-Biard ces dernières années. « Nous essayons d’avoir une ou deux têtes d’affiche par an pour faire rayonner la salle. Nous sommes très fiers d’accueillir à nouveau Arnaud Tsamere qui avait fait l’ouverture de la salle il y a treize ans. La demande est forte sur les spectacles à venir. Pour Arnaud Tsamere (le 21 mai 2026, ndlr), il ne nous reste qu’une cinquantaine de places. » 

Un lieu « proche  et pas cher »

A R2B « les artistes se sentent bien », sont reçus « comme en famille » et vont au contact du public. Les artistes locaux bénéficient d’une bonne visibilité. Parmi eux, « les Polis sont Acoustiques reviennent pour présenter leur nouveau spectacle. C’est un trio de musiciens de Lusignan connu et reconnus Ils étaient déjà venus l’an dernier pour fêter leurs 30 ans de carrière », explique l’élu. Le Vienn’artistic Orchestra se produira également lors du concert de musique classique du Nouvel An, judicieusement programmé le 10 janvier 2026. « Nous sommes contents de ce concert. L’an dernier, la salle était quasiment pleine, cela montre une vraie demande du public. On espère que c’est quelque chose qui perdurera dans la commune après les élections municipales car il y a très peu de musique classique ici, surtout à ce prix-là. » Côté tarifs, l’effort est manifeste. A seulement 30€ la place, le spectacle d’Arnaud Tsamere est le plus cher de la programmation. « De manière générale, les billets tournent autour de 10-15€. On se refuse à proposer des spectacles à 50€. Nous voulons vraiment un lieu proche et pas cher. » Au-delà des chiffres bruts, c’est l’ambiance que le public vient chercher. « Théâtre, vaudeville, one-man show, musique… » Huit spectacles sont prévus à R2B, sans oublier les nombreuses autres activités proposées. « La salle accueille aussi des associations locales, des galas de danse, des comédies musicales… » 

Programmation complète  sur salle-r2b.fr.

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avaranne@np-i.fr (Arnault Varanne) — Thu, 13 Nov 2025 00:00:00 +0100

De la rue des Entrepreneurs, à Poitiers, au parc Aliénor-d’Aquitaine, il n’y a qu’un pas ou presque. Mais dans moins d’un an, Eiffage va littéralement changer de dimension dans ses futurs locaux situés à Migné-Auxances. Sur un terrain de 23 000m², le groupe tricolore (84 400 collaborateurs, 23,4Md€ de chiffre d’affaires, 100 000 chantiers par an) pose les bases d’une implantation durable. Outre des bureaux et des ateliers, une plateforme multi-activités de 6 500m² et une zone de stockage et de tri de 1 200m² va voir le jour. « Nous sommes aujourd’hui dans des locaux vétustes et à l’étroit, explique Benoît Falala, directeur Poitou-Charentes d’Eiffage Energie systèmes. Il était temps de repenser notre organisation. Cette implantation symbolise un engagement pérenne vis-à-vis de la région. » 

L’entreprise va ainsi regrouper à Migné-Auxances ses activités construction, routes et énergies système. « Je suis convaincu que la réussite d’Eiffage passe par la qualité de vie au travail de nos équipes... Tout a été fait pour favoriser la créativité, l’échange et le bien-être », ajoute le responsable d’agence. D’où l’accent mis sur l’ergonomie du bâtiment (3 400m²), avec îlot de fraîcheur central, bureaux lumineux et espaces de travail collaboratifs. Si Eiffage a confié la construction de son siège à l’investisseur ANO, le groupe veut tout de même en faire un modèle de développement environnemental.  

Objectifs environnementaux

Le futur QG sera chauffé et refroidi grâce à des sondes géothermiques. Des panneaux photovoltaïques seront installés en toiture et sous la forme d’ombrières de manière à répondre aux besoins énergétiques, avec des batteries de stockage intégrées. Surtout, Eiffage va déployer un EMS comme Energy Management Systeme. Un outil de pilotage automatisé de la production, la gestion et le suivi énergétique. Le leader du BTP s’est fixé des objectifs très ambitieux en matière environnementale.  « Nous sommes sur une trajectoire de réduction de 46% des émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2030 et une neutralité carbone en 2050. Cela passe par des investissements comme celui-ci »,  détaille Jean-Jacques Pince, délégué régional Eiffage.  

L’implantation d’Eiffage dans le parc Aliénor fait par ricochet d’autres heureux, à commencer par Grand Poitiers et la SEP, aménageur de la zone. « Faire le choix d’un investissement de moyen-long terme dans la conjoncture actuelle, c’est à saluer », remarque Bastien Bernela, vice-président de Grand Poitiers en charge du Développement économique. L’inauguration est prévue en 2027.

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Anonyme — Wed, 12 Nov 2025 14:03:31 +0100

La carte postale ancienne est datée du 21 juin 1921, elle est intitulée : « MONTAMISÈ (Vienne) - Château de la Roche de Bran. Façade principale Ouest ». Propriété privée, le domaine de la Roche de Bran -qui jouxte la forêt de Moulière- existe depuis 1324 et appartient à la famille de Murard depuis 1891.

Le château que l’on peut voir aujourd’hui (photo) a été reconstruit après avoir été détruit en 1944 pendant la Seconde Guerre mondiale. Le 14 août 1944, la très belle propriété de la Roche de Bran est calme, sereine et tranquille… 150 hommes du maquis « Anatole » souhaitent se rapprocher de Poitiers afin de participer, aux côtés des armées alliées, à la libération de la ville. Arrivés au château de la Roche de Bran, le lieutenant Choffat et ses hommes sont accueillis par la propriétaire, Mme de la Grandière, veuve de Louis de Murard. Cette dernière répond sans hésitation et de façon favorable afin que la groupe puisse passer la nuit sur la propriété.

Prévenus par un milicien de la présence du détachement français, les soldats de la Kriegsmarine, repliés à Migné-Auxances, attaquent le poste avancé durant la nuit. Six maquisards seront capturés et massacrés et un septième ne survivra pas à ses blessures. A 7h, les Allemands reviennent et incendient les communs. Le 17 août, ils reviendront brûler le château familial. La comtesse et ses proches sont emprisonnés et interrogés sans ménagement durant plusieurs jours avant d’être relâchés. Enfin libérées, la châtelaine et sa famille ne découvriront que des ruines en retournant à La Roche de Bran.

Tout près du château, un monument -une stèle- a été édifiée afin de commémorer ces tragiques évènements des 14, 15, 17 août 1944. Son inauguration a eu lieu le 8 août 1948. Chaque 15 août, une cérémonie commémorative se déroule devant la stèle sur laquelle sont inscrits les noms des sept maquisards tués et celui de Mme Choffat, morte en déportation. Le château tel qu’on le voit aujourd’hui a été reconstruit de 1954 à 1958, au même emplacement que le château détruit. A noter que le perron seul a été conservé. Il est bien visible sur les deux documents.

PS : Merci à M. Charles-Henri de Murard pour sa relecture de l’article et son accord pour sa publication.

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pbujeau@le7.info (Pierre Bujeau) — Wed, 12 Nov 2025 00:00:00 +0100

Exit les contenus d’influenceurs peu scrupuleux vendant monts et merveilles. Avant de récolter le fruit de leur travail, les entrepreneurs traversent des périodes de doutes et de remise en question. Un apprentissage parfois rude adouci par le dispositif Pépite. Chaque année, des centaines d’étudiants issus de l’université de Poitiers et des écoles d’ingénieurs désireux de créer leur entreprise bénéficient de cet accompagnement labellisé par le ministère de l’Enseignement supérieur. À la clé : un diplôme d’étudiant-entrepreneur, des contacts et, surtout, des repères. « J’avais déjà créé ma micro-entreprise avant d’intégrer Pépite, mais j’étais perdue sur la gestion et la comptabilité », explique Manon Delcambre, fondatrice de Bewcom. « Les accompagnements, planifiés selon notre emploi du temps, nous permettent de développer concrètement notre projet. » Si Manon savait déjà où elle voulait aller, Emmanuella Théodoret a, elle, démarré de zéro. « Je n’avais aucune intention de devenir entrepreneure. Mais les encadrants m’ont donné confiance. Et à vrai dire, je n’avais pas grand-chose à perdre », confie la doctorante en sciences de gestion à l’université de Poitiers. Son projet, Mahitsy, vise à « accompagner les entreprises sociales et organisations à impact dans leur transition vers un modèle économique hybride ».  Lauréate du prix Impact lors du Challenge Starthèse organisé par l’université, elle représentera bientôt Poitiers à Turku, en Finlande, lors de l"European Entrepreneurial Week. 

Prix Pépite

Deux chemins s’ouvrent aux porteurs d'idées : le parcours Campus s’adresse à ceux qui souhaitent développer leur projet, seuls ou en équipe. Le parcours Entreprendre prépare « au diplôme étudiant entrepreneur que j’ai obtenu et qui ouvre des portes notamment pour l’octroi d’un prêt et la participation à des concours »,  martèle Manon Delcambre. L’an passé, parmi les soixante-dix candidatures régionales, neuf projets ont été distingués. A la clé, des dotations de 1 000 à 5 000€ pour encourager ces jeunes pousses à grandir. Nina de Pierrepont, étudiante à l’université de Poitiers, a reçu à Pau le Prix de l’innovation sociale et citoyenne pour Ortho’animé, une série de dessins animés pensée pour accompagner les enfants présentant des troubles neurodéveloppementaux. La fine fleur de l’entrepreneuriat régional se retrouvera jeudi, à Chasseneuil-du-Poitou, à l’Isae-Ensma, à l’occasion de la cérémonie régionale de remise des prix Pépite, un rendez-vous où l’innovation et la créativité tiendront les premiers rôles.

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avaranne@np-i.fr (Arnault Varanne) — Mon, 10 Nov 2025 00:00:00 +0100

Modèle éculé ou simple coup de mou passager ? Les galeries marchandes n’attirent plus dans la Vienne -et au-delà- et le « tableau » décrit dans notre info de la semaine n’incite pas forcément à un optimisme démesuré. Surtout si l’on ajoute le centre commercial d’Auchan Châtellerault dans le paysage. La baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et l’inflation ne servent évidemment pas les desseins des enseignes, qui rivalisent d’imagination pour attirer le chaland. De la même manière que les centres-villes ont souffert de la comparaison avec les galeries, les commerces de périphérie peinent aujourd’hui à concurrencer l’offre en ligne. Vinted taille des croupières aux marques de prêt-à-porter et Amazon, comment dire... La période de Noël constitue un excellent crash-test pour les acteurs économiques. A eux de se réinventer pour imaginer des modèles alternatifs où la relation pécuniaire n’occupe pas toute la place. Rassurons-nous, Shein n’a pas prévu de s’installer à Poitiers, comme au BHV à Paris, ou encore à Limoges. La relance du modèle des centres commerciaux a ses limites.

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ccresson@le7.info (Charlotte Cresson) — Mon, 10 Nov 2025 00:00:00 +0100

Impossible de le manquer. Depuis le 16 octobre dernier, un immense buffet à volonté de l’enseigne Atlantic a ouvert sur la zone commerciale d’Auchan, à Chasseneuil-du-Poitou. Avec ses 2 100m²de surface, 600 couverts et sa cinquantaine de salariés, le restaurant ne passe pas inaperçu dans cette galerie désertée par les clients. Un pari fou ou un levier d’attractivité ? L’avenir le dira. En attendant, sur place, les commerçants remarquent un  « effet Atlantic » mais semblent résignés. « Cela a amené du monde mais il faut prendre en compte l’effet nouveauté. Nous étions contents lorsque le grand Centrakor était là mais finalement il n’est resté que cinq ans »,  constate Gaëlle, coiffeuse pour L’Atelier Intermède, attristée de voir « sa » galerie « se déplumer ».  Le panneau d’affichage dans l’entrée atteste des fermetures de cellules. Cachés sous des stickers, les noms Hexa, Formul’ ou encore Visual. « Cinq à six magasins ont fermé en l’espace de six mois »,  explique une commerçante. En cause ? « Des loyers et des charges qui augmentent » ou encore « un manque d’entretien ».  Résultat ? « Une baisse énorme de la fréquentation » et une boucle sans fin qui s’installe.  

Se renouveler  pour ne pas sombrer

Dans la galerie Beaulieu, à Poitiers, les clients semblent plus nombreux mais une allée de cinq stores baissés intrigue.  « Je ne me souviens même plus ce que c’était », confie Martine, une habituée des lieux. Le directeur de la galerie, Stéphane Dardoize, se veut rassurant : ces cellules devraient bientôt être occupées. « L’une est « signée », d’autres sont en cours de négociation. Des enseignes comme Chicken Street et Mira Mira doivent s’installer avant la fin de l’année et la pharmacie va s’agrandir début 2026. »  A Beaulieu, les commerçants reconnaissent les efforts de la direction pour attirer du monde.  « La fréquentation de la galerie a augmenté avec l’arrivée d’Intermarché et il y a eu des animations inédites qui ont très bien fonctionné », constate Dajana, directrice adjointe de Général d’Optique. « L’idée est vraiment de s’ancrer dans le quartier, d’interagir localement avec des animations et une galerie qui répond aux besoins », reprend Stéphane Dardoize. Côté animations, Auchan Poitiers-Sud se démarque (dédicaces d’auteurs, forums, collectes...) tandis que les initiatives d’Auchan Chasseneuil sont plus timides. Mais une commerçante le rappelle :  « C’est à nous de les payer ».  

Quelques exceptions

Sans le moindre local à l’abandon, la galerie Leclerc Poitiers Saint-Benoît fait figure d'exception. « Toute  la galerie nous appartient », indique Xavier Bougouin, directeur du Leclerc. Espace culturel, parapharmacie, occasion, tourisme, animalerie à venir... La marque propose une offre diversifiée, qui s’ajoute aux boutiques locataires des lieux. La direction dit également s’adapter à sa clientèle et à son époque. « On a 25 cellules là où d’autres en ont 70 ou plus. »  Mais le groupe se démarque aussi sur un point essentiel.  « Nous adoptons les loyers aux commerçants. » Un modèle à suivre ?

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avaranne@np-i.fr (Arnault Varanne) — Mon, 10 Nov 2025 00:00:00 +0100

Le coup d’envoi est fixé aux  22 et 23 novembre. Mais avant ce grand week-end de lancement, ils s’activent au rez-de-chaussée et dans les étages pour achever les travaux et mettre en place la déco. Clément Tholance (33 ans) et Mathieu Ramus  (38 ans) sont indépendants -webdesigner et consultant en stratégie marketing et tourisme d’exploration-, vivent à Paris et se lancent dans un projet aussi insolite que risqué : louer un gîte dédié au jeu vidéo... en plein cœur de Vivonne. Nom de code : Gamers Nest.  Au-delà du double salon et des quatre chambres, le trésor de ce gîte inédit réside au deuxième étage d’une tour médiévale que ses nouveaux propriétaires datent du « XV^e-XVI^e siècle ». Dans cette pièce de 40m², avec poutres apparentes et murs en pierre, ils ont aménagé une grande console centrale avec huit PC gaming haut de gamme, fauteuils ergonomiques, connexion haut débit pour les gamers compulsifs. « L’idée est de proposer un concept clé en main, les ordis, les consoles et les jeux sont déjà sur place. On n’a qu’à poser ses valises », décrypte Mathieu. L’idée a germé dans leur esprit au retour d’un week-end à Tours, en avril dernier. Avec dix autres copains, ils ont recréé une Lan, comme au bon vieux temps. Au menu : des tournois sur Age of Empire, Counter Strike, Rocket League, Pong... Quarante-huit heures pendant lesquelles « tout le monde s’est éclaté ».  

« Se retrouver  entre amis »

D’avril à novembre, du concept à sa concrétisation, les choses sont allées très vite. « Un heureux concours de circonstances, reconnaît Clément, originaire de la Vienne. Ma mère et mon beau-père ont acheté cette maison en fin d’année dernière et ont commencé à la rénover. Plutôt que de la louer, ils nous la mettent à disposition pour le projet. »  Comme son nom l’indique, Gamers Nest se veut un nid, un cocon douillet pour passer deux jours ou plus. « A deux heures de Paris et de Bordeaux »,  ajoute Mathieu. Les porteurs de projet veulent jouer la carte de la sobriété dans la thématisation des lieux, avec « quelques petites touches de rappel de l’univers », un éclairage tamisé, des références à l’univers médiéval... Le nom de domaine choisi « gg » (gamersnest.gg) signifie littéralement Goodgame, bien joué en français. 

Leur cible ? Les trentenaires  « qui veulent se déconnecter de leur vie professionnelle ou personnelle et se retrouver entre amis ». Les futurs hôtes devront débourser 800€ la nuitée, soit moins de 80€ par personne. Clément et Mathieu se sont aussi rapprochés de Futurolan, association organisatrice de la Gamers Assembly, pour nouer des liens. Dans leurs rêves les plus fous, ils aimeraient dupliquer le concept ailleurs. En attendant, le baptême du feu se rapproche.

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pbujeau@le7.info (Pierre Bujeau) — Mon, 10 Nov 2025 00:00:00 +0100

C’est désormais acté. En octobre dernier, le Parlement européen a voté une révision des règles encadrant le permis de conduire. Parmi les mesures phares, la fin du permis à vie. D’ici à 2030, le document devra être renouvelé tous les quinze ans au maximum pour les automobilistes et les motards. En France, cette durée pourrait même être ramenée à dix ans, le permis faisant également office de pièce d’identité. Une réforme que salue Jean-Michel Vigié, ancien inspecteur du permis de conduire et créateur de Conduite Gagnante : « Dans une démarche de réduction de l’accidentalité, c’est le minimum. Mais il ne faut pas s’affoler, le texte laisse beaucoup de latitude aux Etats membres. » En effet, chaque pays pourra choisir entre une autoévaluation ou un examen médical obligatoire tous les 15 ans  -et tous les 5 ans après 70 ans- pour renouveler le permis. « Le conducteur pourra simplement attester de sa bonne santé visuelle, sans test préalable. On peut imaginer qu’une personne âgée, attachée à son autonomie, hésite à se déclarer inapte à conduire. » Du côté de la Prévention Routière, on émet davantage de réserves pour ne pas contraindre les plus fragiles.  « Ce n’est pas une question d’âge, mais de santé. Il faut cesser de stigmatiser les seniors, qui sont suivis régulièrement par leur médecin et restent parmi les conducteurs les plus prudents », souligne Bernadette Ducorps, directrice régionale de l’association. En 2024, sur les routes de la Vienne, les 15-24 ans  représentent la tranche d’âge la plus touchée par les blessures lées au non-respect du code de la route, avec ving-deux victimes, contre seulement huit chez les conducteurs de 65 ans et plus. « Plutôt que de généraliser les visites médicales, coûteuses et pas toujours efficaces, nous prônons un meilleur suivi du dispositif existant, via les médecins agréés par la Sécurité routière, ajoute-t-elle. De plus, la mesure pourrait priver les seniors de leur autonomie et les isoler. »  

L’Europe en éclaireur

Pour évaluer la portée de cette mesure, il suffit de regarder du côté des pays qui l’ont déjà instaurée. Au Portugal, le renouvellement du permis est obligatoire depuis 2013. Résultat : une baisse de 4,8% du nombre de décès sur les routes en dix ans. Une diminution plus modérée que la moyenne européenne (-17,2%), mais qui témoigne d’une évolution des comportements. En Italie, les conducteurs doivent désormais passer une visite médicale pour conserver leur permis : tous les dix ans avant 50 ans, puis à intervalles plus rapprochés au-delà. Depuis la mise en place de cette mesure en 2010, le nombre d’accidents de la route a reculé de 1,9%, une diminution restée stable au fil des années.

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pbujeau@le7.info (Pierre Bujeau) — Mon, 10 Nov 2025 00:00:00 +0100

Sur le seul week-end de la Toussaint, les services de police de Poitiers et Châtellerault ont placé dix personnes en garde à vue à la suite de contrôles routiers. Un « coup de filet » qui vient rappeler le rôle essentiel des forces de l'ordre dans la lutte contre l’insécurité routière. Quelques jours plus tôt, la préfecture de la Vienne a dressé le bilan de l’accidentologie départementale, en 2024, à travers son Plan départemental des actions de sécurité routière (PDASR). Un document qui met en lumière un constat pour le moins paradoxal : les accidents sont moins nombreux (217 en  2024 contre 423 en 2016) mais la route fait davantage de victimes : 30 morts en 2024 contre 23 en 2023. « Le bilan de cette année est lourd, 33 ont déjà été recensés (voir encadré), soit cinq de plus que l’année dernière à la même période », indique Aude Mailfait, directrice de cabinet du préfet de la Vienne. La plupart de ces drames surviennent sur les routes départementales, où vitesse excessive et alcool demeurent les deux principales causes de décès, responsables à elles seules de 46% des victimes l’année dernière. Un tiers des morts concerne des conducteurs de plus de 75 ans.  

Conduites à risque

Si la vitesse et l’alcool restent les causes majeures de mortalité, d’autres comportements continuent d’inquiéter. L’usage du téléphone au volant, par exemple, pèse lourd dans le bilan de la sécurité routière. En 2024,  44 accidents ont été attribués à la distraction numérique, causant trois décès et 52 blessés, dont 23 ont dû être hospitalisés. En revanche, le non-respect des règles classiques -priorité, dépassement, distance de sécurité- s’atténue : 39 accidents en 2024 contre 65 en 2018. 

Mobilités douces

Vélos, trottinettes et piétons s’imposent désormais dans le paysage urbain et rural du département. Le nombre d’accidents impliquant un usager de mobilité douce a beaucoup fluctué, passant de 70 en 2016 à  47 en 2020 et 44 en 2024. Si le nombre de blessés est en baisse, la mortalité reste préoccupante. Quatre cyclistes et un piéton ont perdu la vie l’année dernière. Pour les engins de déplacement personnel motorisés (EDPM), les accidents restent rares, mais en légère augmentation, sept accidents ont été recensés en 2024, avec sept blessés, dont trois ont été hospitalisés.

Un week-end meutrier

La passagère d’une moto tuée à Vivonne...

Un dramatique accident de la route a endeuillé la Vienne dans la nuit de vendredi 7 au samedi 8 novembre, sur la Nationale 10, à hauteur de Vivonne. Un automobiliste a percuté une moto. Le pilote de 31 ans, légèrement blessé, a été transporté vers le CHU de Poitiers, tandis que sa passagère de 29 ans est décédée sur place. Tous les deux sont originaires de Poitiers.

... l’automobiliste incarcéré pour homicide routier

Arrêté samedi 8 novembre par les gendarmes, l’automobiliste mis en cause dans cet accident conduisait sous l’empire d’un état alcoolique et avait également consommé de la cocaïne. Son véhicule a été retrouvé brûlé à quelques centaines de mètres du lieu de l’accident. Déjà connu de la justice pour des délits routiers, le Deux-Sévrien de 35 ans a été placé en garde à vue puis mis en examen pour homicide routier par conducteur avec au moins deux circonstances aggravantes, en l'occurrence conduite sous alcool et stupéfiants et délit de fuite. Il a été placé en détention provisoire en attendant son procès.

La passagère d’un quad tuée à Doussay, la conductrice était alcoolisée

Un deuxième accident mortel s’est déroulé ce week-end dans la Vienne. Dans la soirée du samedi 8 novembre, à Doussay, la passagère d’un quad a perdu la vie après que l’engin a percuté le mur d’une maison. Légèrement blessée, la pilote de l’engin a été transportée vers le CHU de Poitiers. Elle devait être placée en garde à vue une fois son hospitalisation terminée. Elle était « positive à l’alcool » au moment des faits selon le parquet.

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Au-delà des Etats-Unis

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Un lieu « proche et pas cher »

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Objectifs environnementaux

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Prix Pépite

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Se renouveler pour ne pas sombrer

Quelques exceptions

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« Se retrouver entre amis »

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L’Europe en éclaireur

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Conduites à risque

Mobilités douces

Un week-end meutrier

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