Oubliés les tilleuls. La Place d’Armes s’offre désormais à des trous béants que sont censés garnir un jour de nouveaux arbres… centenaires. Cœur d’Agglo a sévi, les ouvriers chargés des « excavations » n’en sont, eux, toujours pas revenus. Sous leurs pelleteuses, à très faible profondeur, des sarcophages datés de l’époque médiévale ont dévoilé leurs secrets.
Au-delà de la découverte archéologique, la profondeur des travaux entrepris prête à la discorde. Arnaud Clairand, numismate professionnel, conteste ainsi les dimensions des trous déclarés. " La Mairie a déposé un permis d'aménager prévoyant des fosses de 4 m3 et d'1,5 mètre de profondeur, pour implanter de nouveaux arbres, or elle a indiqué par la presse que les fosses allaient faire 24 m3. Des fosses de cette taille auraient normalement dû induire des investigations plus profondes de la part de la Drac, expose ce défenseur du patrimoine poitevin. La situation est d'autant plus désolante que des vestiges (une arche antique) ont été découverts et immédiatement recouverts."
De son côté, la mairie de Poitiers a annoncé, ce soir, que des sarcophages avaient effectivement été mis au jour. Répondant indirectement aux accusations émises, elle a affirmé que les trous creusés étaient conformes aux déclarations administratives. "Ces travaux ont été menés sous le contrôle d'une archéologue", a précisé Marc Barreau, directeur général des services. Lucile Richard, l'archéologue, a pourtant corroboré le fait qu'une arche antique avait été dévoilée avant d'être à nouveau… ensevelie. Affaire à suivre …
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mardi 23 avril
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