La Technopole déploie ses ailes

Les feux des 25 ans du Futuroscope ne sont pas encore éteints que, déjà, la Technopole se tourner vers l’avenir. Sa réserve foncière étant limitée, elle mise sur la densification de ses espaces pour maîtriser son évolution et éviter de ne trop s’étendre, notamment au-delà de l’A10.

Nicolas Boursier

Le7.info

Il est des échéances que l’on ne peut éternellement repousser. Celle-ci brûlera ses derniers feux, au plus tard en 2025. Passé ce délai, la Technopole du Futuroscope aura consommé ce qui lui reste de réserve foncière. « L’enjeu des dix ou douze prochaines années sera de gagner du temps en gagnant du terrain, prévient Michel Caud. Et il n’y a qu’une manière d’y parvenir : maîtriser au mieux l’occupation des espaces dont nous bénéficions. »

On le sait, la « ligne de démarcation » de l’Autoroute A10 se rapproche à vue d’œil. Aussi les aménageurs du site font-ils tout pour retarder le franchissement du Rubicon. « Passer de l’autre côté, ce serait faire perdre une partie de son identité au Futuroscope, en isolant ceux qui s’y installeraient, poursuit le responsable de la direction de l’Urbanisme, du Logement et des Nouvelles technologies au Conseil Général . plus on retardera cette éventualité, plus on aura de chances de s’apercevoir qu’elle n’est finalement pas utile. » Dans son esprit, germe en effet l’idée que dans quinze ou vingt ans, la Technopole aura atteint sa maturité et sa plénitude et pourra éventuellement essaimer, en d’autres territoires du département, des « rejetons » à son image.

Un centre-ville entre le Plaza et ZTE

Avant d’en arriver là, le site mise donc sur une gestion maîtrisée des espaces dont il dispose, pour concentrer les forces de son développement. Dans la ligne de mire des décideurs, est d’ores et déjà  à l’étude l’aménagement, sur l’actuel parking du Futuroscope, d’une superstructure mêlant, sur plusieurs étages, places de stationnement, commerces, bureaux, logements et autres salles de spectacle. « Ce serait, idéalement, le centre-ville dont l’ensemble de la zone a besoin, explique Michel Caud. Un vrai point de jonction entre la Technopole et le parc. »
A l’opposé -et pour équilibrer la balance-, un autre mini-centre devrait, avant cela, voir le jour. Une bande de huit hectares, située entre l’hôtel Plaza et les terrains de ZTE, fait en effet actuellement l’objet de toutes les attentions. « Nous étudions la possibilité d’y construire  des immeubles de cinq étages, disposant, en sous-sol, d’un vaste parking souterrain et, en surface, de bureaux services et logements. »

Des logements de grande taille (100m2 le T2), baignés de lumière, chauds l’hiver, frais l’été, en somme résolument conçus dans le respect de l’environnement et des résidants eux-mêmes. « Même en passant à un coefficient d’occupation des sols supérieur à 1, nous refusons l’idée de dénaturer l’harmonie du décor, encore plus de priver les gens de leur bien-être. C’est pourquoi nous insistons aussi sur l’omniprésence de verdure au pied du bâtiment. »
Sortie de terre programmée pour 2022 ou 2023. A l’heure même où la Technopole s’apprêtera à sonner le glas de sa réserve foncière.

 

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