Après avoir survécu tant bien que mal à la tempête FBS, le navire Escem avait besoin d’un nouveau capitaine pour voguer vers de nouveaux horizons. Les repreneurs de l’école de commerce ont ainsi décidé de donner la barre à Anne-Ségolène Abscheidt, ex-officier de marine et fondatrice d’une start-up d’orientation. En poste depuis le 19 avril, la Tourangelle, qui « aime bien les défis », voit en l’Escem de demain « un projet extraordinaire ». Et donne les premières orientations à mettre en place. « Nous allons proposer une offre qui colle aux besoins du territoire et développer l’alternance sur l’ensemble de nos cursus », précise-t-elle.
Dès la rentrée prochaine, de nouvelles formations à bac +3 en tourisme, développement et web design viendront s’ajouter aux bachelors en commerce et management. « Nous nous rapprochons d’un modèle pluridisciplinaire, reprend Anne-Ségolène Abscheidt. C’est l’avenir des grandes écoles. La cohabitation sur un même campus de différentes filières sera assurément bénéfique aux étudiants. »
Une longue reconquête
Mais encore faut-il que les jeunes bacheliers reviennent en masse sur les bancs de l’école de commerce. Cette année, les trois campus de Tours, Orléans et Poitiers rassemblaient moins de neuf cents élèves. « Nous sommes conscients que la reconquête ne se fera pas en un an, d’autant que nous communiquons un peu tard pour la rentrée prochaine. Les repreneurs le savaient pertinemment quand ils ont choisi de racheter l’Escem. Nous nous remettons en ordre de bataille. »
L’opération séduction est toutefois lancée. La semaine passée, Anne-Ségolène Abscheidt recevait les parents d’élèves sur le campus du centre-ville, pour répondre à toutes leurs questions. Ce samedi, l’école ouvrira ses portes aux lycéens et proposera, pour la première fois, des cours de découverte.
(*)Pour rappel, un accord de rachat avait été conclu en début d’année avec la groupe Sup de Co La Rochelle et le réseau GES.
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