La crise, quelle crise ? Sur une niche depuis sa création, CDN Horse n’a presque pas stoppé son activité pendant le premier confinement, encore moins les suivants. « Etre sur le marché de l’hygiène et du bien-être en période de Covid, c’est plus facile ! », plaisante Sébastien Nominé, le fondateur et dirigeant de la PME basée à Valdivienne. Il faut dire que son produit phare, My Groom, cartonne en France et à l’étranger. Huit ans après sa création, elle a écoulé près de 4 000 unités de sa machine à laver aux faux airs de bétonnière, essentiellement dans le milieu du cheval. « Cela reste la seule machine au monde à pouvoir nettoyer les équipements pour chevaux, notamment les cuirs, sans les abîmer. »
De l’Hexagone au Maroc, en passant par l’Europe du nord, la Russie ou les Emirats arabes unis, My Groom fait le bonheur des centres équestres partout sur la planète. Au point que CDN Horse va dépasser le million d’euros de chiffre d’affaires en 2021 (850 000€ en 2020) avec ses quinze salariés. Depuis son siège de Valdivienne, la PME ne s’endort pas sur ses lauriers et pousse son avantage avec le lancement de My Groom Matic, une version automatisée de sa solution. Au-delà, CDN Horse se fraie un chemin dans d’autres secteurs d’activité, à l’image des plans d’eau, des bases de canoë, clubs de motocross... « Partout où il y a du matériel sale et encombrant, My Groom a sa place », estime Sébastien Nominé. C’est le cas aussi dans les casernes de pompiers.
Même si le produit récompensé du Trophée de l’innovation au Salon du cheval reste sa « colonne vertébrale », l’entreprise explore toutes les voies de diversification. Ainsi, elle vient d’ouvrir une concession de vans de la marque Fautras, un fabricant basé en Dordogne. CDN Horse tient à sa cohérence environnementale et rappelle au passage que son My Groom ne comporte que des pièces recyclables, sans électronique et fabriquées en France. D’ailleurs, la société chauvinoise a été finaliste du Salon Fabriqué en France. Il lui reste à trouver des commerciaux à l’export pour assurer sa croissance sur les cinq continents. Et à écouter Sébastien Nominé, c’est loin d’être évident.
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