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Ancien préparateur physique du Stade poitevin volley beach, Laurent Lecina occupe depuis l’été 2021 les mêmes fonctions en équipe de France. Et le Poitevin s’apprête à vivre un été torride avec les Bleus, réunis à l’Arena Futuroscope depuis le 16 mai.
Il est sur le pont depuis plusieurs semaines, d’abord à Montpellier puis à l’Arena Futuroscope, à côté de chez lui. Laurent Lecina a écarquillé les yeux lorsqu’il a découvert son « bureau » pour la quinzaine de préparation des Bleus dans la Vienne. Heureux du décorum -« c’est une vraie belle surprise »-, le préparateur physique des champions olympiques n’en oublie pas son job : mettre Brizard et consorts dans les meilleures conditions possibles avant le début de la Ligue des nations (Canada, Japon, Philippines) et lors du Mondial slovène en août. « Tout mon travail se situe maintenant, reconnaît le prof d’EPS et ancien du Stade poitevin volley beach (2012-2018). Je me creuse la tête tous les jours. C’est la première fois que je dissocie la planification pour tous les joueurs. Je me mets à leur place, ce doit être hyperdur de se remobiliser psychologiquement après une longue saison... »
« Un vrai sacrifice »
Proche de Ngapeth, Laurent Lecina a dû aussi composer avec le retrait de Bernardinho avec lequel il s’entendait bien -« j’ai complètement adhéré à la philosophie brésilienne »- et l’arrivée sur le banc du nouveau sélectionneur Andréa Giani. Le stage à l’Arena sert aussi à créer des liens avant de partir sur la route. « Il (André Giani) me laisse pour l’instant les mains libres », sourit-il. Avec l’arrivée des médaillés olympiques cette semaine, les médaillés d’or de Tokyo vont entrer dans le vif du sujet. Ils se testeront vendredi face aux Pays-Bas, dans une enceinte à guichets fermés, symbole de l’attente dégagée autour des « golden boy ». Laurent Lecina aura d’ailleurs l’occasion de découvrir leur nouveau potentiel de séduction partout sur la planète. Car lui aussi va vivre un été d’enfer. « Après le match face aux Pays-Bas, je ne reverrai ma famille que fin juillet pour une petite semaine », glisse le père de deux enfants (11 et 14 ans). Quand on aime... Un « vrai sacrifice » compensé par les perspectives qui s’offrent aux volleyeurs français. Laurent Lecina se projette vers 2024 et ces Jeux de Paris qui font rêver tout un peuple.
« Le physique va peser, la tête aussi »
Depuis la Charente-Maritime, il a goûté au titre de Tokyo avec un mélange de « satisfaction » et de « pression ». « Il faut vraiment saluer le travail de Laurent Tillie qui a amené l’équipe à cette place. Maintenant, rester là-haut est encore plus dur. Ce sont des joueurs très talentueux, mais l’état de fraîcheur compte. Le physique va peser, la tête aussi. Les Mondiaux sont très importants car c’est la seule compétition dans laquelle l’équipe de France n’a jamais brillé. A moi de les mettre dans le dur pour qu’ils soient performants fin août. » A noter que Grebennikov, Toniutti, Le Goff et Clévenot ne rejoindront le groupe qu’après la première semaine de Ligue des nations.
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