L’ASPTT prend l’accent corse

Du 19 au 28 mai, dix fins limiers de l’ASPTT Cyclos défieront les rudesses du relief corse, pour un périple de 1200 kilomètres.

Nicolas Boursier

Le7.info

De coupures en reprises, Daniel Rougeon cumule trois décennies de présidence de l’ASPTT Cyclos. Pas mal pour une paroisse qui n’a que… trente-sept ans d’âge. A la tête du navire comme guidon en mains, le bonhomme ne semble pas rassasié. Mois et kilomètres roulent sous son poids plume (60kg) sans jamais le faire renoncer. Ce n’est pas à la veille de l’une des plus belles épopées jamais mises sur pied par son club qu’il va faire machine arrière.
Le 19 mai, Daniel sera aux commandes d’une armada de neuf autres fins limiers, prêt à défier les chausse-trapes de l’Île de Beauté.  « On peut dire que l’idée a germé il y a deux ans, lors d’un tour de Corse organisé par l’ASPTT nationale », éclaire-t-il.
Conscient que parmi la cinquantaine de licenciés de l’association, ils étaient nombreux à aimer les défis, le président a échafaudé un projet dantesque : parcourir 1149 km entre mer et montagne, en dix étapes. « La plus longue, autour du Cap Corse, fait cent quarante bornes, la plus courte cent. On est dans la moyenne.  »
Le parcours, dessiné par ses soins, essaime neuf hébergements distincts, tous réservés.  La difficulté ? « Le fait que ces hébergements soient tous situés en bord de mer. Cela nous contraint, à chaque fois, à redescendre, alors que pas mal de secteurs répertoriés sont en altitude. »
Le jeu de montagnes russes auquel Daniel et ses acolytes s’attellent ne paraît effrayer personne. La splendeur des paysages –« et leur diversité, sur de courtes distances »- suffit à éveiller l’appétit collectif. Le challenge sportif est lui aussi prégnant, mais il ne tenaille pas les esprits. « Nous allons rouler comme nous le pourrons, le premier attendant le dernier. Si ce n’est pas au sommet d’une bosse, ce sera au pied de la descente. Mais tout le monde arrivera en même temps à bon port. »
D’Ajaccio à… Ajaccio, via les mythiques Calanques de Piana ou Aiguilles de Bavella, ce sont pas moins de 20 000m de dénivelé qui attendent nos dix joyeux drilles. Même pas peur !
 
 

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