Ma voyante bien-aimée

Le premier salon de la voyance et de la médiumnité se tient, le 26 janvier, près de Poitiers. En période de crise, le pouvoir d’attraction de ce secteur redouble. Aujourd’hui, un Français sur quatre consulte au moins une fois par an.

Romain Mudrak

Le7.info

Le carnet de rendez-vous de Lénà ne désemplit pas : « En janvier, c’est toujours la même chose. Les gens ont besoin de comprendre dans quelle direction ils vont. » Cette femme d’une quarantaine d’années exerce son art divinatoire dans une petite salle de la boutique Spirit, place du Général de Gaulle à Poitiers. Ses clients ? Ils appartiennent à « toutes les classes sociales, de la bourgeoise au chômeur. » Autant d’hommes que de femmes fréquentent son cabinet. Lénà tire les cartes pour leur offrir une vision générale de l’avenir. Sa grand-mère lui a légué ce don. Comme celui de magnétiseur. « Des images me viennent sur la vie de la personne. Tout simplement. On en parle mais, attention, je ne me substitue pas à un psy et je déconseille aux clients de revenir avant au moins six mois. » Dans une relation entre voyant et client, la confiance est le plus important. Ce climat incite un Français sur quatre à consulter une fois pas an. Voilà pourquoi le premier salon de la voyance et de la médiumnité, organisé le 26 janvier prochain près de Poitiers, devrait rencontrer le succès (lire ci-dessous). Le phénomène a toujours existé. Les gens ont envie de savoir ce que l’avenir leur réserve. Pour conserver une raison d’espérer. Ou se rassurer. « Ils sont en crise affective depuis plusieurs années, estime Marie Neau, professionnelle depuis 1986. Dans cette société individualiste, ils ne communiquent plus. » De son côté, cette Poitevine de 78 ans essaie simplement de les « guider sur la bonne route ».

Les dirigeants se projettent

La crise économique n’arrange rien. Depuis deux ou trois ans, Marie constate que « les clients parlent davantage de l’ambiance au travail ». « Ils supportent moins la pression, évoquent parfois du harcèlement. » Sa collègue Marie- Laure Perron abonde dans son sens. Elle assure que les entrepreneurs la consultent davantage, « pour connaître les perspectives de l’année à venir et l’évolution de leur chiffre d’affaires ». Certains veulent savoir si le gros client qu’ils ciblent va signer. D’autres lui soumettent des CV au moment de recruter un collaborateur à un poste clé. « Un artisan a même voulu mon avis sur un terrain où il comptait s’installer, raconte la médium, qui sera présente au salon. Je lui ai déconseillé, mais il ne m’a pas écoutée. Résultat, la remise des clés a été décalée à trois reprises. » Selon elle, « les gens devraient écouter un peu plus leur instinct ». Et si votre flair vous donnait un avantage concurrentiel ?
 

La voyance tient salon

Vous désirez savoir ce que l’avenir vous réserve ? Le premier salon de la voyance et de la médiumnité se tiendra samedi au château de la Mothe en Poitou, à Ligugé. Au programme de ce rendez-vous unique, organisé par la société Spirit : de 15h à 16h, conférence sur la magie des arbres par Joël Lejoubioux ; de 16h30 à 18h, conférence sur la lithographie par Catherine Merle ; de 19h à 21h, séance de médiumnité par Marie-Laure Perron. Tout au long de l’après-midi, les visiteurs auront accès à des stands de produits ésotériques, des démonstrations de cartothérapie, gymnastique pilates et reiki. Sans oublier, bien sûr, les consultations privées de réflexothérapie plantaire et de voyance, proposées par des professionnels.
Ouverture dès 13h. Tarif unique : 18€.

 

Comment choisir un bon voyant ?

Partons du principe que la voyance existe réellement. Comme dans toute activité, les bons se cachent souvent au milieu d’une forêt de charlatans. Utilisez le bouche-à-oreille pour augmenter vos chances de trouver celui qui sera de bon conseil. Si le voyant est déclaré, il doit posséder un numéro Siret et accepter les chèques. Les professionnels ne proposent pas plus de deux séances dans l’année. Enfin, évitez ceux qui se prétendent spécialistes de tout. Généralement, ils n’y connaissent rien.

 

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