2013, année noire pour les cadres

L'Association pour l'emploi des cadres (Apec) a dévoilé, hier, son traditionnel bilan annuel. En 2013, les recrutements de cadres ont baissé, sans être compensés par les promotions internes. Résultat : 160 postes ont été détruits en Poitou-Charentes par rapport à l'année précédente.

Romain Mudrak

Le7.info

Cette tendance s'est traduite, dans les chiffres, par une diminution de 11% des embauches (2 470 contre 2 790 en 2012). Côté promotions internes, la chute atteint 25% (820 contre 1 100 en 2012). Et pour compléter le tableau, le nombre de sorties du statut de cadre a augmenté de 17% (3 450 contre 2 950 en 2012). « Attention, cette donnée ne s'explique pas forcément par une hausse des licenciements, tempère Pascal Duée, responsable du service aux cadres, à l'Apec. Les démissions, les mutations, les changements de postes entrent aussi en ligne de compte. » Malheureusement pour l'analyse, ces différents critères ne sont pas évalués par l'enquête de l'Apec. Tout ce que l'on sait, c'est que les départs en retraite sont stables et représentent 25% des sorties en 2013.

« Le tissu économique et les catégories socioprofessionnels du Poitou-Charentes sont plus diversifiées que la moyenne, ce qui protège la région de trop fortes cassures dans l'emploi des cadres, mais aussi de grandes envolées », commente Pascal Duée, responsable du service aux cadres, à l'Apec.

Après une année noire en 2013, la période qui s'ouvre apparaît plus favorable. 8% des dirigeants interrogés anticipent une augmentation de leurs effectifs cadres. Ils sont même 16% en Deux-Sèvres. De quoi rendre l'Apec optimiste, en prévoyant une hausse des recrutements de l'ordre de 2 à 9% (entre 2 520 et 2 690 postes), particulièrement dans le secteur des services (42% des emplois cadres contre 38% en 2013). Le secteur de la construction devrait pâtir de la situation économique (4% contre 6% en 2014). Les cadres justifiant de six à dix ans d'expérience devraient bénéficier de ce regain d'activité en 2014. Bien sûr, ces chiffres s'appuient sur une prévision de croissance à 0,7%. Ils pourraient donc évoluer à la hausse... comme à la baisse.

À lire aussi ...