Poitiers - Au centre hospitalier Henri-Laborit, les « oubliés du Ségur » montent au créneau
Steve Henot

Le7.info

Les éducateurs de la Maison d'accueil spécialisée (MAS) de Vouillé le 9 novembre, les moniteurs du foyer Esat Essor de Mignaloux-Beauvoir le 10… Cette semaine, des salariés du centre hospitalier Henri-Laborit (CHHL) sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme une « injustice » : près de 200 agents poitevins du secteur médico-social sont en effet exclus des augmentations de salaire négociées lors du Ségur de la santé (+183€). Une situation qui passe d’autant plus mal dans le contexte de crise sanitaire. « Nos structures n’ont pas été fermées pendant le confinement, c’est assez incompréhensible », déplore Pierre Daigne, moniteur d’atelier à l’Esat Essor. « On participe tous à la vie de l’établissement. Or c’est une vraie différence créée au sein d’une même structure, qui pourrait générer des tensions », déplore Jeanne Grosseau-Poussard, cadre socio-éducatif. Symboliquement, des agents de la structure mignalienne ont fait une demande de mutation vers le médical, pour revendiquer ce complément indiciaire de 183€. Un Collectif du médico-social CHHL Poitiers a aussi vu le jour Facebook, promettant de rester mobilisé dans les prochaines semaines. Dans leur combat, les agents ont déjà reçu le soutien de l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine, des députés et de la direction du CHHL. « Mais financièrement, ça n’avance pas, observe Sophie Hardon, la secrétaire régionale FO Santé en Poitou-Charentes et Limousin. On en a ras-le-bol, il faut ça bouge. Il est insupportable que nos collègues n’aient pas droit à ces 183€. » La prime, qui n'a pas encore été versée, devrait figurer sur les bulletins de salaire de novembre des personnels éligibles.

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