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Privé de son public pour la réception de Cannes, le Stade poitevin volley beach s’est incliné pour la deuxième fois consécutive à Lawson-Body, face à l’AS Cannes (2-3), alors qu’il était à deux doigts de l’emporter.

Arnault Varanne

Le7.info

Les emm… volent généralement en escadrilles, selon la formule célèbre d’un ancien Président de la République. Vingt-trois jours après une sortie de route sur la Côte d’Azur, à Nice (1-3), le Stade poitevin volley beach a de nouveau mordu la poussière face aux voisins cannois (2-3). Entre l’accumulation des cas de Covid, un président hospitalisé touché par… la Covid et l’entorse contractée hier par Gladson Jr, le SPVB n’a pas été épargné ces dernières semaines. A ces vents contraires, il faut ajouter l’absence de public à Lawson-Body, d’ordinaire bouillante mais transformée en salle anonyme. 

Sans doute faut-il chercher là les raisons du départ catastrophique de Guttierez and co, « atomisés » (Brice Donat) dans les deux premiers sets (12-25, 15-25), mangés en réception et au block… Bref, dans tous les compartiments du jeu. « On n’a pas du tout le rythme de la compétition, on se fait complètement dominer », reconnaît le coach poitevin, Une entame pas du goût de Giacomo Raffaellli, furieux de la tournure des événements et en désaccord manifeste avec Brice Donat à l’issue de ce deuxième acte. Loin de déstabiliser ses coéquipiers, la prise de bec agit comme un électrochoc. Tombée à la renverse dans le deuxième set, tout près des remplaçants, la mascotte du Stade, Seven, se redresse souvent comme un « I ». L’entrée de Swan Ngapeth stabilise la réception et offre des solutions offensives, tandis que Chizoba (27pts) connaît davantage de réussite en bout de fil.

Résultat, à l’énergie, avec un Micah Ma’a « clutch », le Stade remporte le troisième set (25-23). La remontada est enclenchée. Et le quatrième set tourne presque à la démonstration pour des Stadistes en réussite (25-19). Le "I will survive" servi à ce moment précis du combat tombe à pic. Hélas, en dépit d’un ace au début du cinquième set, les Poitevins ne survivent pas au talent de Taylor Averill (19pts, MVP du match) et ses potes. Ils s’inclinent au tie-break, après avoir pourtant réussi à recoller de 8-12 à 12-12 (14-16). « Je suis un peu amer car on démarre mal le tie-break sur deux services courts, déplore Brice Donat. On revient, mais Cannes a gardé son ascendant psychologique, un petit cran au-dessus. Avec notre public ? Cela nous aurait transcendés et les aurait gênés. Après, on a essayé de se battre… » Le Stade devra hélas s’habituer à évoluer en solo, à huis clos. Ce sera aussi le cas à l'extérieur, notamment samedi prochain à Cambrai, pour le compte de la 10e journée de la saison régulière. 

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