Marine Partaud de retour au Creps de Poitiers

Du 7 au 9 décembre, le Challenge Pro FFT fait escale au Creps de Poitiers. Ce tournoi réunira 16 joueuses et 16 joueurs classés, dont la Poitevine Marine Partaud. La 501e mondiale se confie sur cette drôle de saison.

Steve Henot

Le7.info

Marine, vous allez bientôt retrouver des courts que vous connaissez bien…

« Je suis toujours contente de revenir sur ces terrains que j’ai beaucoup foulés durant mes cinq années au Pôle espoir. J’y retourne de temps en temps pour taper la balle. La salle, qui a été rénovée pour les Jeux de Paris 2024, est magnifique. La surface y est très agréable, très abrasive. Quand on joue à la maison, on a toujours envie de bien faire, de bien jouer. Avec les restrictions sanitaires, je n’aurai droit qu’à un seul accompagnant. Je suis un peu déçue, j’aurais aimé que toute ma famille soit là. »


Comment avez-vous vécu cette saison particulière, marquée par la pandémie ?
« Ça a été très dur pour les joueurs et les joueuses au-delà du Top 250, qui n’ont pas pris part à un Grand Chelem. Et beaucoup de tournois ont été annulés. La WTA a créé un fonds de soutien de 6M$. J’ai reçu une aide de 
2 600$, c’est déjà bien mais ce n’est pas suffisant. Pour compléter, j’ai donné quelques cours et été sparring-partner durant mon entraînement aux Etats-Unis. Depuis mars que la Covid a pris de l’importance, je n’ai joué que 
25 matchs, ce qui n’est rien du tout. En temps normal, j’en joue près de 80 sur cette période. Même les joueurs et joueuses tout en haut de la pyramide sont dans la galère au niveau de l’organisation (avions, hôtels, etc.). »


En dépit du manque de compétition, votre bilan sportif est plutôt bon cette année, avec trois titres en double(*)… 

« Avec un peu de recul, c’est toujours ça de pris. J’étais quand même un peu déçue de ne pas être invitée à disputer le double cette année à Roland-Garros, mais ce n’est que partie remise. Je ferai tout pour y être l’année prochaine. »


Mais vous y étiez cette année en qualité de consultante pour France Télévisions. Cette première expérience dans les médias vous a-t-elle donné l’envie d’aller plus loin, comme l’ont fait certaines joueuses ?

« J’ai découvert un milieu assez sympa, c’est une expérience qui m’a ravie. Pour autant, je ne me suis pas projetée de manière précise sur l’après-carrière. Aujourd’hui, ma priorité reste d’être « focus » sur mon tennis. J’ai eu de très bons retours de mes responsables, de France Télévisions… S’ils me rappellent en 2021, pourquoi ne pas continuer ? »


Comment vous projettez-vous sur la saison prochaine ?

« J’ai déjà commencé ma préparation hivernale à Boca Raton, en Floride, qui est le camp de base de beaucoup de joueuses. C’est ma troisième année là-bas. On est encore un peu dans le flou pour le début d’année prochaine. Le calendrier n’est pas encore sorti, mais on sait déjà qu’il y aura encore moins de tournois qu’en 2020. On va essayer de se maintenir en forme, en attendant. »


(*) à Fort-de-France, Macon
et Alkmaar (Pays-Bas).

DR

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