Prévention : le cancer du col de l’utérus sous surveillance

A l’occasion de la 15e semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, du 25 au 31 janvier, le Centre régional de coordination de dépistage des cancers-Nouvelle lance sa première campagne de dépistage organisé.

Claire Brugier

Le7.info

Le cancer du col de l’utérus touche 3 000 femmes par an et cause 1 100 décès. Or 90% de ces cancers pourraient être évités grâce au dépistage. Fort de ce constat, le Centre régional de Coordination de dépistage des cancers-Nouvelle-Aquitaine (CRCDC-NA) a décidé de lancer une campagne de dépistage organisé, sur le modèle de celles menées depuis plusieurs années contre les cancers du sein et colorectal. Actuellement, seules 60% des femmes se font dépistées.

Les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers ont commencé dès août dernier à envoyer des invitations à se faire dépister aux 40% de femmes entre 25 et 65 ans qui ne le font pas par elles-mêmes régulièrement (environ 600 000 en Nouvelle-Aquitaine). Un courrier de relance à un an est prévu.

Le dépistage, sous la forme d’un prélèvement cervico-utérin, ou frottis, diffèrent selon que la femme ait entre 25 et 29 ans (analyse de recherche d’anomalies des cellules au microscope, tous les trois ans) ou entre 30 et 65 ans (détection du papillomavirus à haut risque dans les cellules, tous les cinq ans).

Complémentaire, la vaccination reste encore trop peu développée. « Actuellement, seules 25% des jeunes filles de 11 à 14 ans se font vacciner. L’objectif est de 60% car le vaccin limite de 96% le taux de lésions pré-cancéreuses », précise le Dr Isabelle Josso, gynécologue. A noter que le vaccin contre le papillomavirus, première infection sexuellement transmissible dans le monde, est depuis peu entièrement pris en charge également pour les garçons.

 

 

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