Saint-Secondin possède et gère pas moins de trois centres d’hébergement. Est-ce un fardeau hérité au fil des années ou le fruit d’une véritable stratégie d’accueil ?
« C’est une vraie stratégie d’accueil. Nous avons rénové deux grands bâtiments de 37 couchages chacun et nous les avons rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite. Chaque bâtiment dispose d’une cuisine. Certains groupes veulent être autonomes, nous fournissons les repas à d’autres. C’est au choix. Et nous avons aussi depuis vingt-cinq ans 10 chalets d’une capacité de 6 couchages chacun. Ils viennent aussi d’être rénovés. »
Quel public accueillez-vous ?
« En temps normal, nous recevons des colonies de vacances qui viennent surtout du nord de la France et de région parisienne. Et puis nous avons eu un contact récent avec Ekitour. Il y a plein d’activités pour les jeunes : les chiens de traineau à Brion, le terrain de moto-cross, la baignade gratuite dans le lac. Mais nous accueillons aussi des familles pour des mariages par exemple. Comme l’un des bâtiments est proche de la salle des fêtes, c’est pratique. Enfin, nos chalets sont souvent loués par des ouvriers. »
Comment une commune de 550 habitants peut-elle entretenir de telles structures ?
« Nous fonctionnons avec deux budgets : l’un dédié aux hébergements et l’autre pour la commune. Ils sont à peu près les mêmes, autour de 500 000€. Les rénovations des hébergements sont financées avec les recettes. Par exemple, les chalets ont été rénovés il y a deux ans pour près de 600 000€. Ça se passe bien, mais si cette année est particulière évidemment. La mairie peut être amenée à subvenir aux besoins. »
Votre modèle est-il rentable ?
« On ne perd pas d’argent, on en gagne même un peu. On a une vingtaine de personnels communaux pour gérer la résidence-services, les hébergements, l’école… Ils s’occupent de la cantine, de l’entretien, etc. Ils sont mutualisés. L’été, par exemple, ils passent de l’école aux hébergements. Et si on a vraiment du monde, on prend des jeunes saisonniers pour trois mois. Mais on se rend compte que si l’école disparaissait, ce serait tout l’équilibre qui serait remis en jeu. Il faut se battre chaque année. La responsable du Foyer logement s’occupe aussi des plannings de réservation des hébergements. Elle connaît tout le monde, il faut être dans les réseaux. Concorde [l’association d’éducation et de protection née en 1969 à Monfermeil (93) pour aider les jeunes en difficultés d’insertion sociale, ndlr) nous envoie plusieurs groupes chaque été et en avril. Avec les habitués, nous n’avons pas besoin, pour l’instant, de faire de démarche commerciale. J’ai entendu parler d’Ekitour récemment, je les ai appelés et on a calé un rendez-vous. Mais nous ne démarchons pas de comité d’entreprise. »
Quelles perspectives avez-vous pour cette année ?
« En 2021, nous avons beaucoup de promesses qui dépendront du contexte sanitaire. En avril, tout a été annulé. En mai, ça tient encore. Et pour cet été, des groupes ont réservé. »
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mardi 23 avril
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