Le face painting a un visage

Traditionnellement réservé aux enfants pour les grandes occasions, le face painting trouve un second souffle sur les réseaux sociaux grâce à Valentine Rosero-Bolaños. La maquilleuse poitevine y partage ses créations originales depuis novembre 2019.

Steve Henot

Le7.info

Mardi gras, Halloween ou encore Noël sont toujours des occasions rêvées pour les plus jeunes de se grimer en tigre ou en squelette. Dans le milieu du maquillage, on appelle cela le « face painting ». Valentine Rosero-Bolaños a découvert cette discipline pendant sa formation de maquilleuse, à Paris, avant de perfectionner sa technique dans un célèbre parc d’attractions. « J’ai été recrutée à Disneyland en 2016 pour faire du maquillage enfant, sur candidature spontanée, explique la jeune femme de 26 ans. J’avais envie de travailler avec des enfants. Avec eux, c’est ou tout noir ou tout blanc, il n’y a pas de filtre. »


Cette première expérience professionnelle a marqué la Seine-et-Marnaise d’origine, qui se prend alors de passion pour le face painting. Elle se met ainsi à imaginer des dessins plus travaillés sur des adultes, à commencer par elle-même. En novembre 2019, elle ouvre une page Instagram sur laquelle elle publie des photos de son visage maquillé de divers motifs, tous très élaborés. Des fleurs, un tigre, un crâne… « Je m’inspire d’autres artistes, notamment dans le body painting, mais aussi d’illustrations et de dessins. J’enregistre toutes mes idées dans un mood board (une planche de tendances, ndlr). »


« La partie artistique de mon métier »

Si maquiller est un métier, le face painting reste un exercice un peu à part. « C’est compliqué de le faire sur soi au début », sourit Valentine. Du croquis à la peinture, sans oublier l’ombrage et les paillettes, il faut à la jeune maman entre deux et quatre heures de travail pour chacune de ses créations personnelles. Mais à l’entendre, nul besoin d’être très douée en dessin. « Je dessine certes plus qu’avant, mais ce n’était pas quelque chose qui m’animait vraiment. »


Valentine est désormais suivie par plus de 550 followers sur Instagram. Une vraie vitrine de son savoir-faire. « C’est une amie maquilleuse qui m’a motivée à créer cette page. Au fur et à mesure, elle a été partagée par d’autres artistes, raconte la jeune femme installée à Poitiers depuis la fin 2017. Je m’oblige aujourd’hui à faire des publications avec un dégradé de couleurs dans le feed, c’est une façon de se challenger. » Et aussi de s’amuser. « C’est une partie plus artistique de mon métier, ça me plaît énormément. » Depuis peu, Valentine s’est aussi lancée dans le « belly painting », qui consiste à « décorer » le ventre d’une femme enceinte. Un autre défi. « Des fois, le pinceau saute à cause du bébé ! »


DR - Instagram

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