Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
Le Président de la République a esquissé la semaine dernière le calendrier d’un déconfinement progressif, qui s’étalera jusqu’au 30 juin. Nous sommes nombreux à nous réjouir de la possibilité de retrouver les terrasses, les cinémas, salles de sport et de spectacle. Au point d’occulter (in)consciemment les « si » du discours d’Emmanuel Macron, ces fameuses mesures de freinage rapide. Elles sont d’autant plus importantes à rappeler que l’épidémie ne reflue pas. Un médecin du CHU de Poitiers me confiait la semaine dernière que l’établissement n’avait jamais vécu pareille tension, même pendant la première vague. Avec plus d’une centaine de personnes hospitalisées pour cause de Covid dont 27 en réanimation (la semaine dernière), le CHU est à la limite de la saturation. Ajoutez-y des clusters internes et une activité hors Covid qui se poursuit sans déprogrammation et vous obtenez une situation assez singulière. Et si le variant indien -trois cas déjà détectés en Nouvelle-Aquitaine- se répandait, les efforts sur le front de la vaccination pourraient se révéler insuffisants à moyen terme. Qu’on se comprenne bien, il ne s’agit pas de jouer les rabat-joie, mais bien de pointer un énième paradoxe de cette crise sanitaire décidément insaisissable.
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