Solidarité - Les citoyens s’entraident toujours

Créé lors du premier confinement, le groupe Entraides citoyennes 86 compte près de 6 000 membres désormais sur Facebook. Besoin d’un coup de main en urgence ? La communauté se mobilise.

Romain Mudrak

Le7.info

Tout aurait pu s’arrêter après le premier confinement… Mais c’était compter sans la ténacité de Youssef Maiza ! Les échanges sont encore quotidiens sur le groupe Facebook Entraides citoyennes 86, qui compte aujourd’hui près de 
6 000 membres. « Les citoyens ont envie d’aider les autres. On leur offre la possibilité de le faire facilement le jour-même », note l’homme à l’origine de cette aventure, gérant de sociétés de sécurité. Et puis au fil des semaines, les échanges ont mis en lumière des « trous dans la raquette », des demandes urgentes auxquelles les associations humanitaires plus structurées ne peuvent pas répondre dans l’instant.

Grâce aux dons en nature des membres du groupe, près de 4 000 paniers alimentaires d’urgence ont été distribués depuis un an. Les Cuisinières du cœur préparent aussi des repas chaque semaine. « Ce que j’aime, c’est que dans les trois quarts des cas, les bénéficiaires tiennent à donner quelque chose en contrepartie », poursuit Youssef Maiza. 600 ordinateurs -donnés par EDF, La Poste, des plus petites PME locales ainsi que par des particuliers- ont été rebootés et offerts à des familles dans le besoin. Une action d’autant plus importante quand les cours sont à distance. Un atelier de dépannage animé par des bénévoles a même vu le jour dans le local du parc de Valvert, à Buxerolles, où l’association a posé ses valises. Un autre atelier participatif de réparation de vélos ouvrira bientôt à Fontaine-le-Comte. « On avance en fonction des problèmes, tout simplement. » Besoin d’un mécanicien, d’un plombier, de bras pour un déménagement ou d’un costume pour un entretien ? Il suffit de demander. « On a même utilisé le réseau pour trouver un stage et un emploi », raconte le Poitevin.

Prochaine étape : la création d’un café-restaurant solidaire à Poitiers. Des habitants du quartier de Beaulieu ont déjà proposé l’ancien bar de la place des Templiers. « On en ferait un lieu de rencontres et de brassage pour la communauté d’Entraides citoyennes, qui permettrait de désenclaver cet endroit. » Et en plus, tout le monde pourrait y déguster les plats typiques des Cuisinières du cœur. Rien que ça, c’est déjà du bonheur.

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