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Originaire d’Asie, le moustique tigre s’est installé en France ces quinze dernières années. Potentiellement vecteur de maladies, l’insecte fait aujourd’hui l’objet d’une surveillance renforcée, notamment dans la Vienne, où il est apparu en 2019.
La chasse au moustique tigre est ouverte. Jusqu’au 31 octobre, l’Agence régionale de santé Nouvelle-Aquitaine (ARS) et Santé publique France vont surveiller de près l’insecte rayé originaire d’Asie. Plus petit mais plus agressif que ses congénères, il revient à chaque printemps se développer sur nos territoires. Il est implanté en France depuis 2004 et désormais présent dans soixante-quatre départements. Dont la Vienne, où il est apparu en 2019, à Chauvigny.
L’été dernier, il a « colonisé » Poitiers et soixante-treize autres communes en Nouvelle-Aquitaine. Sa prolifération rapide est prise très au sérieux puisque l’Aedes abopticus peut en effet être vecteur de maladies comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. En 2020, quatre cas de dengue, importés depuis des régions où l’épidémie sévit, ont été signalés dans la Vienne (61 en Nouvelle-Aquitaine). « Aucun cas de contamination autochtone n’a été remonté », précise toutefois Philippe Vansyngel, responsable du pôle santé publique et environnementale à l’ARS.
Supprimer les eaux stagnantes
Depuis 2020, l’ARS et Santé publique France mènent un programme de lutte pour enrayer la propagation du moustique. Avec le concours d’opérateurs spécialistes, quarante-deux pièges pondoirs ont déjà été installés dans la Vienne. Des actions de sensibilisation ont aussi été assurées auprès des collectivités et des habitants, comme à Mignaloux-Beauvoir où des signalements ont eu lieu en septembre. « Il est important que l’on puisse prévenir plutôt que guérir », confie la maire, Dany Coineau.
D’autant que faire obstacle au moustique tigre n’est pas si compliqué. Pour ne pas le voir se développer dans nos jardins, il suffit de veiller à se débarrasser de « tout ce qui pourrait y garder de l’eau ». La coupelle d’un pot de fleurs, un arrosoir ou un creux de bâche… « Le moustique tigre ne cible que de petits volumes d’eau pour pondre », indique Charles Tizon, le directeur d’Altopictus, entreprise spécialisée dans la démoustication. Et comme l’insecte n’est pas de lui-même un grand voyageur, cette solution est réellement efficace et durable. « On fait le choix de la prévention citoyenne plutôt que chimique, laquelle n’a pas montré ses effets », explique Philippe Vansyngel. Si vous veniez à croiser le moustique tigre cet été, pensez à le signaler sur signalement-moustique.anses.fr/signalement_albopictus.
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