Vincent Grosyeux : « Une Technopole plus opérationnelle »

Vincent Grosyeux est le nouveau visage de la Technopole Grand Poitiers, la structure d’accompagnement à 
la création d’entreprises innovantes. L’ancien salarié de Futurallia annonce le lancement d’appels à projets dans l’esport et l’environnement pour attirer des talents.

Arnault Varanne

Le7.info

On avait quitté la Technopole Grand Poitiers en pleine refonte et déplumée au début de l’année. On la retrouve forte d’une nouvelle feuille de route et avec cinq nouveaux collaborateurs dans ses rangs, dont le directeur Vincent Grosyeux. Ancien responsable du développement pour Futurallia, le quadra a pris ses fonctions il y a moins de trois semaines « avec une feuille de route claire ». Dans laquelle le mot attractivité ne semble plus faire débat. « Les développements endogène et exogène ne sont pas incompatibles, au contraire ! », indique-t-il. Ainsi, à l’occasion du forum d’affaires Poitiers esports meetings, qui se déroulera le 3 juin en visio, la structure (11 salariés, 1,1M€ de budget) va lancer un premier appel à projets pour tenter d’attirer des pépites dans ses filets.

« L’idée est de soutenir des porteurs de projet en leur allouant une somme d’argent, une prestation d’accompagnement et d’hébergement », abonde le directeur. Ces appels à projets ressemblent fort au concours Créa’Vienne, qui connaît un joli succès tous les ans. Après l’esport, l’environnement devrait être la prochaine thématique visée à la rentrée. Mais la création d’activités ne se limite pas à cela. « Je veux aussi que nous allions chercher des porteurs de projet dans les laboratoires universitaires... » A ce jour, 
30 projets sont accompagnés, ce qui est un peu moins bien que l’année dernière, mais la crise sanitaire a refroidi les ardeurs.

H. Tag, ouverture 
en octobre

La Technopole Grand Poitiers devrait davantage rayonner encore à partir de « fin septembre-début octobre ». La date correspond à l’ouverture de sa deuxième pépinière d’entreprises, H. Tag, près de la gare de Poitiers. « Les équipes devraient prendre possession des lieux avant l’été et nous pourrons ensuite accueillir des créateurs. Près de la moitié des bureaux, de 11 à 30m2, sont déjà réservés, poursuit Vincent Grosyeux. Nous voulons faire en sorte de créer une émulation parmi les porteurs que nous accompagnons. »


Dans les prochains jours, le successeur de Cyril Gomel compte aussi rencontrer tous les réseaux de la Vienne, du Medef au SPN (Réseau des professionnels du numérique), en passant par la Chambre de commerce et d’industrie qu’il connaît bien. Car l’ancien cadre le sait mieux que quiconque, l’innovation ne se décrète pas, elle se construit, notamment en tissant des liens plus étroits « entre grands groupes et PME ». Là-dessus, la présidente de Grand Poitiers Technopole, Sylvie Plumet, devrait être un précieux atout. Elle dirige l’usine B. Braun de Chasseneuil-du-Poitou et participe, à son niveau, à faire de la Technopole « un outil plus opérationnel et moins institutionnel ».

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