Démarrage sans fard dans les instituts

Après deux mois d’arrêt, l’activité a repris à un rythme très soutenu dans les instituts de beauté où la crise a permis la mise en place de nouveaux soins et modifié certaines habitudes.

Claire Brugier

Le7.info

La première semaine a été intense, la suivante guère moins. Après deux mois de fermeture, les instituts de beauté ont rouvert le 19 mai. Depuis, ici et là, les rendez-vous s’enchaînent sans discontinuer. « Les clientes étaient contentes de nous retrouver, et nous aussi !, s’exclame Justine Pouzet, esthéticienne et assistante de direction à Citron vert (Poitiers et Saint-Benoît). Mais nous ne sommes pas restés à attendre paisiblement la réouverture. Nous en avons profité pour préparer de nouvelles prestations et faire des formations. » L’institut propose désormais les extensions de cils et, grâce à une nouvelle technologie (Starvac), des prestations minceur, des soins visage et aspect de la peau, un effet push up pour l’été… « C’est sans douleur. On dit toujours qu’il faut souffrir pour être belle, ce n’est plus le cas avec cette machine », assure Justine Pouzet, pour qui les contraintes sanitaires n’ont fait que « pousser des protocoles d’hygiène que nous respections déjà, que ce soit le lavage des mains, la désinfection du matériel… Désormais, nous avons rajouté les interrupteurs, les poignées de porte. Mais le plus gros changement, c’est le port du masque, voire de la visière pour certains soins. » Rien de très perturbant toutefois. « Cela fait partie de notre routine et cela rassure les clientes », confirme Virginie Juin, la gérante du Cocon des filles, à Iteuil.

L’effet télétravail

Ici aussi, le redémarrage de l’activité a été plus que soutenu même si « pendant le confinement, quelques clientes ont pris l’habitude de faire certains soins elles-mêmes », déplore l’esthéticienne, qui constate également moins d’anticipation de leur part. « Avant, elles réservaient d’une fois sur l’autre. Maintenant, il est fréquent qu’elles n’anticipent plus le prochain rendez-vous. » Parallèlement, de nouvelles clientes sont apparues, en lien avec le développement du télétravail. « Des femmes qui travaillaient sur Poitiers par exemple et calaient leurs rendez-vous sur place, entre midi et deux, sont aujourd’hui chez elles et profitent des petits commerces de proximité. » Côté soins, le printemps et la perspective de l’été font la part belle aux épilations, aux ongles… « Et aux soins du visage, ajoute Virginie Juin. Les clientes ont ainsi l’impression de passer à autre chose. » Passer à autre chose, tout un programme.

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