Et de cinq pour Alain Rousset

Sans surprise, Alain Rousset repart pour un cinquième mandat consécutif à la tête de la Région Nouvelle-Aquitaine. Voici les principaux enseignements à retenir de ces élections régionales.

Steve Henot

Le7.info

Alain Rousset dans un fauteuil
Tout l’enjeu du second tour était de savoir s’il atteindrait les 34%, synonymes de majorité absolue au sein de la nouvelle assemblée régionale. Vainqueur du second tour avec 39,5% des voix dimanche soir, Alain Rousset a réussi son pari. Sans le soutien de ses anciens alliés écologistes, avec qui les négociations pour une alliance ont tourné court, le président de la Région obtient 101 sièges. « Nous aurons une stabilité à la Région », s’est ainsi félicité le socialiste. Autre motif de satisfaction pour le doyen des candidats : « Après avoir été la principale cible de ces élections, j’ai obtenu des résultats en milieu rural extrêmement gratifiants, pour une action pourtant portée sur tous les territoires. »


L’écologie s’ancre un peu plus
A l’échelle de la Région, seules 90 voix séparent Nicolas Thierry, 4e du scrutin, du candidat LR Nicolas Florian, arrivé 3e du second tour (14,19%). Un bien meilleur score qu’en 2015 qui confirme la bonne dynamique de l’écologie, après une campagne municipale réussie en 2020. « L’écologie progresse, elle gagne en pourcentage, en voix, et en importance. C’est un succès. Pas encore une victoire, mais un succès politique historique. C’est notre meilleur score », se réjouit Nicolas Thierry. A Poitiers, le candidat EE-LV a obtenu un score de 31,96%, comptant seulement 177 voix de moins qu’Alain Rousset. Au premier tour, il avait terminé en tête avec cinq points de moins. « Poitiers confirme qu’elle est une ville qui fait confiance à l’écologie, souligne la maire Léonore Moncond’huy. Cela nous donne une place de choix en Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset ayant annoncé vouloir travailler avec tous les territoires et vouloir intégrer structurellement l’écologie dans son action. Poitiers peut être un partenaire, un partenaire exigeant mais un partenaire quand même. »


La majorité présidentielle désavouée
La déception est grande, en revanche, pour la ministre Geneviève Darrieussecq. Troisième au premier tour, la candidate de la majorité présidentielle (LREM-Modem-Agir) termine cinquième, avec un score encore plus faible que la semaine précédente (13,01%). Son groupe ne va hériter que de 18 sièges dans l’assemblée. Dimanche soir, elle a refusé de confirmer qu’elle siègerait à la Région. Sa tête de liste dans la Vienne, Françoise Ballet-Blu, reconnaît que ce n’est pas l’issue attendue : « Je suis déçue pour la Région, je pensais que l’on serait plus haut que ça. » 


Onze élus de la Vienne au Conseil régional
Sur les 183 sièges que compte l’assemblée régionale, seulement 11 seront occupés par des élus de la Vienne, soit trois de moins que pendant la mandature précédente. La raison ? Une participation trop faible dans le département (33,77%). Karine Desroses, Reine-Marie Waszak, Laurence Vallois-Rouet, Benoît Tirant, Yves Trousselle (PS), Marion Latus, Eric Soulat (RN), Ronan Nédélec (LR), Christine Graval, Thierry Perreau (EE-LV), Françoise Ballet-Blu (LREM-Modem-Agir) siègeront à Bordeaux. La séance d’installation du nouveau Conseil régional a lieu vendredi.

DR

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