Les Emeriault, en famille derrière le Stade rochelais

Ils sont prêts à tous les sacrifices pour soutenir leur club préféré. Ils, ce sont les supporters. Cette nouvelle série met en avant l’investissement des passionnés de sport, parfois jusqu’à l’excès. Depuis 2014, les Emeriault soutiennent les rugbymen du Stade rochelais. Pour eux, chaque match est un moment de communion familiale.

Steve Henot

Le7.info

Le 16 octobre dernier, ils sont allés à Brive pour assister à la très courte victoire des leurs (6-8). Seulement la troisième du Stade rochelais après sept journées de championnat.
« On rencontrait les grosses écuries dès les premiers matchs, on n’a pas fait d’amicaux cet été et la saison dernière a été longue… », explique Sylvie. Chez les Emeriault, le
« on » renvoie souvent aux Maritimes. Installée à Lusignan, la famille supporte activement le club phare de La Rochelle depuis 2014-2015. « Comme je faisais du rugby, on suivait déjà les résultats du club, raconte Gaëtan, ancien du PEC. Un peu plus que les autres parce que c’était aussi le seul de la région à évoluer en Elite, puis en Pro D2 et aujourd’hui en Top14. »


Sa femme Sylvie dit s’identifier à « des joueurs qui ont fait monter l’équipe, comme Romain Sazy ou Kevin Gourdon, qui sont toujours là. Ça semble un club sain, familial ».
Très tôt, le couple a transmis le virus à ses enfants, Manon (19 ans) et Mathis (16 ans), qu’il emmène une à deux fois par mois environ au stade Marcel-Deflandre, comme à l’extérieur. Les déplacements sont souvent l’occasion de faire un peu de tourisme. Comme en 2017, à Marseille, pour la première demi-finale de Top 14 de l’histoire du Stade rochelais. Les enfants y ont découvert le stade Orange Vélodrome, de l’Olympique de Marseille -dont ils sont fans- mais gardent un souvenir douloureux de ce week-end sur le plan sportif. « On a perdu le match dans les dernières secondes (15-18, contre Toulon). On avait tous les larmes aux yeux en sortant du stade ! », se rappelle Sylvie.


Au stade, « une sortie en famille »

C’est peu dire que l’ambiance des tribunes leur a manqué au cours des derniers mois de crise sanitaire. Depuis le début de saison, les Emeriault sont « ravis » de retrouver leurs amis supporters et l’ambiance unique des stades. A fortiori dans le rugby. « Contrairement au foot, tout le monde est mélangé dans les gradins, locaux comme visiteurs. C’est très convivial », souligne Gaëtan, qui est aussi allé supporter le XV de France à l’étranger, durant le Tournoi des Six Nations. Sylvie, elle, se souvient qu’ils avaient sympathisé avec un supporter clermontois, avec lequel ils se sont rendus au restaurant le lendemain du match. « Il nous avait même donné ses coordonnées, si jamais on allait voir une rencontre à Clermont. » Reste que les virées au stade constituent avant tout un vrai moment de communion familiale. « C’est un cadeau que l’on se fait, confie la maman. On avait pris les billets de la demi-finale à Marseille pour Noël. C’est quelque chose que l’on partage, comme une sortie en famille. » La prochaine est prévue vendredi, à l’occasion du match La Rochelle-Bordeaux-Bègles.

DR

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