Climat - La fresque de la conscience

A Poitiers, la Caserne propose au public de réaliser une « fresque du climat », samedi à 14h. Ce concept ludique permet de saisir simplement les liens entre activités humaines et dérèglement climatique.

Romain Mudrak

Le7.info

Les observateurs avisés sont formels : la première fois, ça peut faire peur… Réaliser une « fresque du climat », c’est établir une relation de cause à effet entre les activités humaines (transports, industrie, agriculture, bâtiment...) et le dérèglement climatique. « On ne parle pas juste de la hausse des températures mais aussi de diminution de la biodiversité, de conflits armés, de famine et de déplacements de population », 
relève Victor Fighiera, salarié de La Traverse, une association qui accompagne les territoires vers la transition écologique. A première vue, cette expérience pourrait apparaître aride. Et pourtant, elle mérite vraiment d’être vécue. C’est justement ce que propose la Caserne samedi, à partir de 14h - Inscription

Imaginée par un enseignant français, Cédric Ringenbach, la « fresque du climat » est un concept décliné en trente-cinq langues dans plus de cinquante pays. Tout est vrai car basé sur les rapports du Groupe intergouvernemental d’experts du climat (Giec). Au-delà du constat alarmant, cette méthode collaborative reste surtout un moyen ludique de comprendre les enjeux qui nous concernent tous et de remettre de l’ordre dans toutes les informations diffusées quotidiennement par les médias. Les règles du jeu ? Un groupe de six à dix personnes doit replacer une série de quarante-deux cartes sur un grand espace vierge en établissant des liens entre les unes et les autres. Chaque atelier est suivi d’un débriefing !

« On interroge d’abord le cœur des participants, puis la tête et enfin les jambes, autrement dit quelles actions concrètes seraient-ils prêts à mettre en œuvre dans leur vie personnelle mais aussi pour sensibiliser le plus grand nombre », reprend Victor Fighiera. Il coordonne un groupe d’animateurs dans la Vienne qui intervient à la demande dans les établissements scolaires et les entreprises. Si la version utilisée est plutôt réservée aux adultes, au moins à partir du lycée, une autre s’adresse davantage aux enfants. Il n’y a pas d’âge pour bien faire.

À lire aussi ...