Il redonne vie 
aux véhicules anciens

Mécanicien auto de formation, David Ménard a fondé l’Atelier Rétro’mécanic en 2019, à Chauvigny. Sa spécialité : les voitures de collection. Le 15 mai, il sera aux avant-postes à l’occasion de la Journée départementale des véhicules d’époque, qui se déroule dans sa commune.

Arnault Varanne

Le7.info

Sur le pont de son atelier, une Jaguar XJ6 à la couleur rouge éclatante trône en majesté. 
« Elle n’a pas roulé depuis quinze ou vingt ans », explique David Ménard. Le mécanicien devrait donc passer « énormément de temps » à restaurer ce modèle de 1976, doté d’un moteur de 4,2l, d’une boîte automatique, et amenée par un particulier de Montmorillon. Pour l’heure, il a démonté les deux réservoirs de quarante-cinq litres et va s’attaquer prochainement à la remise en état des freins, réviser le moteur... Seulement à ce moment il saura si la boîte de vitesse 
« fonctionne encore ». Le gérant de Rétro’Mécanic, installé zone du Peuron à Chauvigny, s’est fait une spécialité des véhicules de collection, autrement dit qui ont passé la trentaine. 


« La Méhari 
a une cote folle »

Lui-même collectionneur -quatre très beaux modèles, dont une sublime Peugeot 203- est forcément en phase avec les propriétaires soucieux de veiller sur leur patrimoine. « Ce sont souvent des véhicules de famille. Quand un propriétaire récupère sa voiture, il est hyper-heureux, il est comme un gamin ! C’est génial. » S’il laisse à son confrère de Bonnes les véhicules d’avant-guerre, ceux nés entre 1950 et 1990 ont sa préférence. Trois à quatre berlines squattent en permanence, comme cette Triumph Herald 1200. Formé au lycée du Porteau puis formateur à son tour, David Ménard se félicite que le marché de l’ancien ait la cote, avec une solide communauté de passionnés. « Cela permet à des voitures qui n’avaient pas beaucoup de valeur d’être réparées. Je prends l’exemple de la Citroën Méhari qui a le vent en poupe sur la côte et donc une cote folle (15 000€ en moyenne, ndlr). »


« Dans une notion 
de plaisir »

Parfois, certains de ses clients lui confient d’ailleurs des bagnoles qui nécessitent des travaux dont le montant dépasse le prix de vente. Comme ce propriétaire d’une Peugeot 203. « Son père l’a achetée neuve en 1953 et il voulait absolument la remettre en état. On est dans une notion de plaisir », témoigne le mécanicien. Lequel trouve les pièces d’origine pour l’essentiel de ses « patientes » 
forcément gourmandes en carburant. A l’heure du zéro émission de CO2, de l’avènement de l’électrique, les voitures de collection pourraient paraître désuètes. « Mais vous savez, elles font en général moins de 1 000km par an, elles ne polluent pas comme une voiture du quotidien », conclut le dirigeant de Rétro’Mécanic, dont la présence à la Journée départementale des véhicules d’époque ne fait aucun doute. 


Rétro’Mécanic, 
71, rue du Peuron, à Chauvigny. 
Plus d’informations au 06 95 73 82 69 ou par courriel à 
latelier.retromecanic@gmail.com. 


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