Photographe de l’urbain

Citadin par essence, Tristan Bessière aime photographier la rue, les monuments, en noir et blanc de préférence. Le Poitevin présentera trente de ses clichés ce week-end à Montamisé, où se tiennent les 35es Journées photographiques.

Arnault Varanne

Le7.info

Il appartient à cette foule d’anonymes qui, un jour, ont choisi de capturer les souvenirs dans un boîtier numérique. Il date le démarrage de sa « carrière » de photographe amateur à 2004, année de la naissance de sa première fille. Depuis vingt ans, Tristan Bessière, 52 ans, profite de tous ses déplacements pour donner à voir la ville, les villes, à sa manière. De Poitiers à Paris, en passant par Lyon, Londres, New York... « Les paysages, ce n’est pas trop mon truc ! », reconnaît le Cristolien d’origine. « Sans prétention aucune », le père de famille shoote les gens dans leur environnement, l’architecture, dépeint au fond une certaine ambiance. « Comme je suis scientifique de formation, j’aime bien la géométrie, les lignes, le design », abonde le métrologue. Certaines de ses séries sont d’ailleurs consacrées à l’architecture et en couleur, alors qu’il penche davantage pour le noir et blanc. Ses inspirateurs ? « Des réalisateurs comme Jim Jarmusch ou Jacques Tati », 
glisse celui qui a suivi une option... cinéma en 2de.

« Mon voyage au Vietnam en 2014, sac sur le dos, a été un déclic, précise-t-il. J’ai passé quinze jours à faire des photos de rue avec des gens, à Hanoï et dans d’autres villes. » Les encouragements des membres du club photo de Buxerolles l’ont incité à creuser son sillon. Au point de recevoir un prix lors du concours photo organisé par la Ville de Poitiers, en 2017. Il s’en souvient comme si c’était hier. « Assez timide comme tous les photographes », le triathlète -aux Lions châtelleraudais- ne rechigne toutefois pas à montrer ses images sur Instagram ou son site personnel (tristanbessiere.com). Ou à (s’)exposer, comme ce sera le cas ce week-end lors des 
35es Rencontres photographiques de Montamisé, dont il est l’invité d’honneur. Son travail a aussi retenu l’attention des organisateurs de BarrObjectif, en septembre en Charente.

« Tout ça me donne envie de tenter de nouvelles choses, notamment d’approcher les gens de très près au fisheye. Cela peut donner une espèce de courbure dans des villes qui sont très rectilignes. » Mais pour ce faire, il devra « aller vers » les autres, ce qui n’est pas exactement ce qu’il préfère. « Minimaliste » et adepte de 
« l’épure », le photographe aime aussi se « confronter » à la foule « à la sortie du métro par exemple ». Pour le rencontrer, rien de plus simple, il participera samedi, dès 15h, à la salle des fêtes de Montamisé, à une conférence-débat avec un journaliste de Chasseurs d’images.
 

Montamisé, 35e ! 
Les 35es Journées photographiques de Montamisé se déroulent samedi et dimanche dans la salle des fêtes de la commune, à l’initiative du club Le 3e Œil. Près de deux cents photos, dont celles de Tristan Bessière (Un autre regard sur la ville) seront exposés de 14h à 18h. Dimanche, à partir de 9h, place à la traditionnelle foire nationale au matériel photographique.  Entrée gratuite. Plus d’infos sur 3oeilmontamise.fr

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