Aujourd'hui
L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.
En coulisses comme sur le terrain, la situation du Stade poitevin football club s’apparente à un mauvais vaudeville joué par des acteurs de série B. Sportivement, l’ambition débordante des dirigeants se heurte au mur de la réalité. La montée en National 2 ne se décrète pas, ne va pas de soi. Pour avoir égaré les vertus de la patience en cours de route, le SPFC rejoint donc la longue liste des clubs trop pressés et donc pas récompensés. L’éviction de Xavier Dudoit avait déjà interpellé dans le microcosme, alors que son successeur présente un plus mauvais bilan comptable. Mais si les malheurs du Stade s’arrêtaient au terrain, ce serait un moindre mal. Comptes opaques, départs, colères répétées de l’agent-mécène Philippe Nabé, pression sur les partenaires... Le climat se révèle oppressant. Au point que des langues se délient ces jours-ci, comme un besoin de vider son sac. Hélas, le SPFC version 2023 n’innove pas en matière de gestion hasardeuse. Le Stade poitevin a « montré la voie » en 1998 et 2006, avec un double dépôt de bilan. Entre Poitiers et ses clubs, l’histoire a toujours été mouvementée, quels que soient les sports. Et ce n’est pas en cassant le thermomètre (la presse) que la santé du patient SPFC s’améliorera.
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