Le VTT freeride, il connaît ! Depuis quinze ans, Matthieu Janin se procure des « montées d'adrénaline » sur des pistes qu'il crée en forêt avec d'autres amateurs de tremplins et de virages à angle droit réunis au sein de l'association Baïken.
Matthieu Janin pratique le VTT, mais pas vraiment comme tout le monde. Lui est plutôt amateur de sauts et de virages relevés, de tremplins et de descentes... En un mot, sa passion s'appelle le « freeride ». « Les risques sont toujours mesurés, il existe des pistes pour différents niveaux, raconte cet ancien étudiant de Staps, aujourd'hui organisateur d'événements sportifs. C'est vrai qu'on se fait peur à certains moments, mais la chute fait partie du sport et on porte tous des casques intégraux et de nombreuses protections. »
Baïken Park à Saint-Benoît
Depuis 2012, il préside l'association Baïken qui compte entre 50 et 70 membres selon les années. Avec ses camarades de jeu, Matthieu a quitté Bonnes pour ouvrir le « Baïken Park » à Saint-Benoît. Un terrain privé de 24ha que l'équipe est en train d'aménager entièrement. « Au-delà du VTT, on aime beaucoup bricoler, tout est calculé, de la longueur des sauts aux distances de freinage. On fait tout pour que la piste soit roulante et qu'on puisse avoir des montées d'adrénaline. » Imaginez un mix entre une piste de bobsleigh et de skicross, vous aurez alors une petite idée de leur terrain de jeu. L'une des rampes créées à Saint-Benoît permet de s'envoler à deux mètres de haut pour retomber trois mètres plus loin. Décoiffant ! Mais il existe aussi trois autres pistes dont une « verte » pour les débutants avec une passerelle immobile.
Aux portes de Poitiers, Baïken attire maintenant des collégiens et des lycéens. Même des parents viennent avec leurs jeunes enfants. Matthieu, lui, a commencé dès l'âge de 12-13 ans, « dans la rue, en empilant des palettes ». Mais très vite, le Poitevin a rejoint l'association la plus proche pour apprendre la technique. Avec d'autres passionnés, il effectue une sortie par mois chez les clubs cousins de Nantes, Guéret, Limoges ou Cognac. Histoire de voir d'autres terrains. Tout cela dans le « respect de la nature ». L'été, il part quelques jours avec les copains à la montagne afin de se confronter à des pentes de légende. S'il concède ne pas être un spécialiste des figures en vol, Matthieu hésite rarement à sauter les obstacles. Une école de vie.
Plus d'infos sur helloasso.com/associations/baiken-park.