KApVie, au nom de sa mère

Victime d’un cancer du pancréas, Karine Dufour-Vaucelle s’est éteinte le 20 août 2023 après un an de combat acharné contre la maladie. Sa fille Lou vient de créer l’association KApVie pour récolter des fonds en faveur de la recherche. Lancement ce vendredi.

Arnault Varanne

Le7.info

Les mois passent mais sa motivation ne s’étiole pas, au contraire. A 17 ans, Lou Dufour-Vaucelle est déterminée à ce que la disparition de sa maman, Karine, ait « du sens ». 
L’ancienne journaliste et attachée de presse au Département est décédée le 20 août dernier, des suites d’un cancer du pancréas aussi imprévisible que létal. Elle avait 50 ans. 
« Elle n’a jamais dévié de son cap, vaincre la maladie et profiter de la vie », témoigne la lycéenne à Victor-Hugo. D’où le nom de l’association « KApVie », née en novembre et dont l’essence-même consiste à récolter des fonds en faveur de la recherche contre les cancers « insidieux, invisibles et indolores ».
 


« Un vrai motif d’espoir »

Ce vendredi, à 20h, la salle des fêtes de Coussay accueillera la réunion de lancement de l’association, qui compte déjà une quarantaine de membres et 1 500€ en caisse. Depuis quelques semaines, les réseaux sociaux et la presse ont contribué à sensibiliser le grand public. « Je ne m’attendais pas à autant de retours, c’est très positif et je ressens beaucoup de bienveillance, abonde Madame la Présidente. Un monsieur m’a appelé en me disant qu’il luttait depuis cinq ans contre un cancer du pancréas. Il sera là le 26 janvier (vendredi, ndlr) pour témoigner. D’autres personnes l’ont eu et s’en sont sorties, c’est un vrai motif d’espoir ! »

« Si on peut les aider... »

A l’instar de son inspiratrice, KApVie s’est fixé des objectifs ambitieux : organiser « deux à trois événements par an » pour abonder le Fonds Aliénor du CHU de Poitiers à hauteur de 
« 5 000 à 6 000€ ». Le premier rendez-vous se déroulera en marge d’un match du Motoball club neuvillois, le 20 avril, sous la forme d’une tombola. D’autres suivront car Lou, sa petite sœur Ewa (10 ans), son père Luc-Olivier (trésorier) -« il est super engagé, m’aide beaucoup »- ont une farouche volonté de faire vivre la mémoire de Karine. « Elle n'a jamais perdu son sourire, alors que ce n'était vraiment pas facile. Le combat a été terrible, long. Maman était une grande dame. » Lou, qui déteste « les injustices », se dirige vers une carrière de juge et donc la faculté de droit. Mais le fait de côtoyer des équipes soignantes pendant plusieurs mois l’a fait réfléchir. « Aux soins palliatifs, les médecins, infirmières, aides-soignantes font un travail extraordinaire. Mais il n’y a pas la climatisation, ce n’est pas normal, alors si on peut les aider... » KApVie est ouverte à tout le monde, sans restriction d’âge ni d’origine sociale. Car contre ces « cancers insidieux, invisibles et indolores », tout le monde peut et doit « être utile ».

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