Vassento, enfin l’album

Après plusieurs années à multiplier les concerts, les Poitevins de Vassento se sont enfin décidés à enregistrer un album. Estornudar sort vendredi sur les plateformes et sera au cœur d’une release party samedi soir, à La Locomotive, à Poitiers.

Claire Brugier

Le7.info

Tom (Blaineau) situe sa rencontre avec Valentin (Vasseur) et Marius (Durand) lors d’une soirée d’intégration universitaire, probablement en 2016. « On avait tous les trois nos guitares et on a tout de suite accroché ! » Vassento est donc né « au hasard d’une fête », d’un mélange spontané de leurs prénoms et de leurs influences musicales. « On avait tous un lien de cœur différent avec la musique latine, chacun l’avait explorée à sa façon. » 
Et tous trois partageaient la même furieuse envie de jouer, ici et là, partout, des reprises d’abord, puis des compositions à base de guitares, voix et percussions. Mais les musiciens poitevins n’avaient jusqu’à présent jamais éprouvé le besoin de les graver sur un album. 
« On a tout fait à l’envers ! », 
s’exclame Tom. Ou plutôt à l’instinct. « Je suis sûr qu’il y a plein de bonnes idées qui se sont perdues au début. » 
Heureusement certaines sont restées, dont la première compo PDM du trio originel. Elles sont au cœur d’Estornudar -« éternuer » dans la langue de Cervantès-, un premier album acoustique qui sortira vendredi sur les plateformes en ligne.

Sept titres

« Fait maison » à Couhé, dans le home studio de Mathilde Tirard, l’album de sept titres restitue une époque, une ambiance, une présence aussi. « Les cinq premiers morceaux sont ceux du Vassento trio, explique Tom. Les autres sont deux lives enregistrés en 2019 lors des Expressifs. » Ils sont un hommage posthume à Eneko (Muga), un ancien membre du groupe. 
« Cet album, c’est une façon de tourner une page sur les débuts de Vassento, de poser nos chansons. On en avait envie artistiquement et on voulait aussi emmener notre musique plus loin. » Sans bouder pour autant les petits concerts, Vassento vise désormais « de belles scènes, des salles subventionnées, des festivals… ».

Au fil du temps le groupe est devenu un collectif à la configuration mouvante. Autour de Tom et Valentin, les musiciens viennent, partent, réapparaissent selon les projets. « Changer de musiciens nous permet d’apporter de nouvelles couleurs », note Tom. Des touches électriques, reggaeton, rap… La partition des prochains albums et des futures scènes est ouverte. « Le style de Vassento est assez difficile à classifier », constate Thomas (Léon), bassiste et dernier arrivé. « C’est un mélange de ce qu’on aime. Les rythmes d’Amérique latine, le jazz manouche, des inspirations africaines, quelques touches de rock… » Mais le mieux, pour s’en faire une idée, est encore d’assister samedi soir à la release party, à La Locomotive. Un endroit symbolique puisque c’est au Plan B que Tom, Valentin et Marius ont fait l’un de leurs premiers concerts.

Release party de Vassento, samedi à 21h, à La Locomotive, à Poitiers, suivi à 23h30 d’un DJ set.

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