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Co-fondateur et président du club photo Le 3e Œil, Francis Joulin est aussi l’une des chevilles ouvrières des Journées photographiques de Montamisé, qui se déroulent ce week-end. En un mot comme en cent : infatigable.
S’asseoir à sa table revient à plonger en eaux profondes dans le demi-siècle passé. A 76 ans, l’ancien professeur de français au CFA de la Chambre de métiers ne se lasse jamais de raconter ses débuts de photographe amateur. Mais Francis Joulin aime aussi évoquer le présent -les Journées photographiques- et l’avenir. « Je me suis installé à Montamisé en 1974 et je souhaiterais raconter cinquante ans d’histoire de la commune sur de grands panneaux... », glisse l’air de rien l’enfant de Marçay. De ses vingt-huit années de correspondance de presse à La Nouvelle République, il a conservé tous les articles et jusqu’aux négatifs des pellicules photo. De quoi, au-delà de ses tribulations privées, constituer un joli album sur tous les sujets inhérents à Montamisé.
Le « photographe du 7 », qui a tiré ses premières photos au lycée Henri-IV de Poitiers -« je ne savais même pas ce qu’était une pellicule ! »-, a fondé Le 3e Œil en 1978, « avec un copain », histoire de partager sa passion dévorante. Ses premiers boîtiers, dont un Kodak Brownie, sont encore de ce monde. Et son Nikon F5, le dernier argentique, a toujours une allure impeccable. « Je dois avoir une quinzaine d’appareils à la maison, je ne les collectionne pas, je les garde juste », prolonge le septuagénaire, peu enclin à s’afficher partout, en particulier sur les réseaux sociaux. La photo reste sa madeleine de Proust, son appareil son plus fidèle compagnon en balade ou en voyage. « L’eau, les reflets, le graphisme m’attirent. J’aime aussi voir et immortaliser les transformations. »
Dans le top 5 des foires photo
Le numérique lui a évidemment « beaucoup facilité les choses ». Mais Francis Joulin reste un fervent partisan de l’argentique et de son corolaire, le travail de développement en laboratoire. Il encadre d’ailleurs tous les mois un groupe d’amateurs du 3e Œil, dont il est (presque) l’éternel président. « Ça revient un peu chez les jeunes générations ! » Ce week-end, ne le cherchez pas ailleurs qu’à la salle des fêtes de Montamisé, où les 36es Journées photographiques de l’histoire vont marier observation de 150 clichés, dont ceux du Poitevin Edouard Salmon (Le 7 n°624), et acquisition de matériels d’occasion (le dimanche). « Vous vous rendez compte, on attire des gens de partout en France, on est maintenant dans les quatre-cinq foires les plus importantes du pays. » Près d’un millier de passionnés devraient défiler pendant deux jours. Sûr que Francis Joulin documentera l’édition 2024.
Plus d’informations sur 3oeilmontamise.fr.
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