Aujourd'hui
Face à la pénurie de main-d’œuvre qui persiste dans certains secteurs, des employeurs font appel à des travailleurs étrangers. La Vienne ne fait pas exception mais tous les métiers en tension ne sont pas concernés.
Le bâtiment, la santé, l’hôtellerie-restauration ou encore l’agriculture, tous ces secteurs ont un point commun : un manque criant de main-d’œuvre. Alors, depuis une dizaine d’années, les entreprises sont de plus en plus nombreuses à recruter des salariés étrangers. Dans la Vienne, où le bâtiment est en forte tension, certains métiers, comme la maçonnerie, la peinture, le carrelage ou l’électricité, manquent cruellement de bras. « Dans notre département, au 1er janvier, les travailleurs étrangers représentent 554 salariés sur un total de 6 294. Sur ce nombre, 490 sont ouvriers, 49 employés, techniciens et agents de maîtrise (Etam) et 15 cadres », indique Carine Courtaudière, secrétaire générale de la Fédération française du bâtiment de la Vienne. Dans le top 3 des nationalités représentées se trouvent les Portugais, les Guinéens et les Marocains. « Certains viennent par le biais d’associations, ce sont généralement des personnes très motivées », ajoute Carine Courtaudière. Mais attention, recruter un salarié étranger comporte des règles. « La condition indispensable pour pouvoir travailler est de détenir un titre de séjour valide. Nous vérifions donc auprès de la préfecture si tout est en règle. »
Des méthodes différentes dans l’hôtellerie
« La majorité des titres de séjour autorisent à travailler. Toutefois, il faut distinguer ceux qui permettent le travail sans demande d’autorisation supplémentaire de ceux qui nécessitent d’obtenir une autorisation de travail : les titres de séjour « travailleur temporaire », « salarié », « saisonnier » par exemple », précisent de leur côté les services de la préfecture de la Vienne. Le secteur de la santé n’est pas épargné non plus dans le département où les médecins diplômés à l’étranger sont essentiels pour répondre au manque de main-d’œuvre et à la demande des déserts médicaux. Quant aux métiers de l’hôtellerie-restauration, ils se heurtent aux mêmes problématiques de recrutement. Mais pour Mickaël Couturier, représentant des hôteliers au sein de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de la Vienne, le recours aux travailleurs étrangers n’est pas encore une solution très répandue. « C’est plus courant dans les grandes métropoles. Ici, il y a beaucoup moins d’étrangers. » Dans la Vienne, le secteur préfère se tourner vers d’autres publics pour répondre à ses besoins, comme les jeunes, les personnes en situation de handicap ou les seniors.
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