Aujourd'hui
A l’université de Poitiers, de nombreux étudiants décident de créer leur entreprise en parallèle de leurs études. Un choix rendu possible par un contexte économique favorable et un meilleur accompagnement.
Les études d’abord… ou en même temps. A l’université de Poitiers, près de 80 jeunes obtiennent chaque année le statut national d’étudiant-entrepreneur et une vingtaine créent une entreprise. « Sur les trois dernières années, nous remarquons une hausse du nombre de créations d’entreprises », note Thomas Rogaume, vice-président délégué à la Recherche, à l’Innovation et aux Partenariats économiques à l’université de Poitiers. Cette hausse de l’appétence des étudiants pour l’entrepreneuriat s’explique par un « contexte économique favorable », mais pas seulement. « Les étudiants de l’université bénéficient des dynamiques territoriales comme les technopoles d’Angoulême, du Futuroscope ou de Châtellerault, ainsi que de l’engagement des communautés urbaines avec Neoloji ou encore le CHU. » Souvent très jeunes et inexpérimentés, les étudiants désireux de créer leur entreprise ne sont plus seuls devant l’ampleur de la tâche. « Aujourd’hui, ils sont accompagnés de A à Z », constate Thomas Rogaume. Sur les 80 jeunes étudiants-entrepreneurs, environ 40 suivent le Diplôme étudiant-entrepreneur (D2E) afin d’« acquérir les compétences nécessaires grâce à des ateliers de mise en pratique ». « Ils peuvent également bénéficier du dispositif Pépite (Pôle étudiant pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat, ndlr), labellisé par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche. »
Travailler le plus tôt possible
Du haut de leurs 19 ans, Paul Chavet, Timothée Bournoville et Matys Moreau, étudiants en BUT techniques de commercialisation, font partie de ces jeunes qui n’ont pas souhaité attendre la fin de leurs études pour créer leur entreprise. Relor a ainsi germé dans l’esprit du premier, à la suite d’un stage il y a un an et demi, avant de se concrétiser il y a environ neuf mois. L’objectif ? Créer des sacs en peau de pomme et de raisin. « Pour ma part, j’ai toujours eu envie de travailler le plus tôt possible », confesse Matys Moreau, actuellement en alternance. Contactés par l’université de Poitiers dans le cadre d’un appel aux étudiants entrepreneurs, les trois amis sont désormais soutenus par le dispositif Pépite. « Il y a un suivi tout au long de l’année universitaire, des meetings, des cafés et des concours sont régulièrement organisés. Cela nous a aussi permis de rencontrer plein de gens », explique Timothée Bournoville. Conscients de l’ampleur de la tâche et de l’importance des études, les trois associés ne veulent « pas se précipiter ». Les premiers prototypes sont en train de voir le jour et une collaboration est prévue à la rentrée avec le lycée Jean-Rostand d’Angoulême.
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