La première saison signée par la nouvelle directrice du Théâtre-auditorium de Poitiers Raphaëlle Girard est un cocktail détonnant de théâtre, de danse, de cirque… et de musique, partout ou presque.
55 000, c’est le nombre de places que le Théâtre-auditorium de Poitiers (Tap) met en vente pour sa nouvelle saison. Eclectique et pluridisciplinaire, elle porte la patte de Raphaëlle Girard. Traduction : « Il n’y aura jamais une seule couleur ! », assure la directrice arrivée en septembre dernier. Le cru 2024-2025 est donc un joyeux mélange des arts, entre les murs du Tap mais aussi en dehors. La billetterie aura à peine ouvert jeudi que débuteront les premiers Vagabondages de la Scène nationale. Au total, quatorze communes de Grand Poitiers et au-delà vont accueillir en septembre L’Iliade de la Cie Bravache et en juin Les Histoires d’A. d’Aurore Bucher et Jérémie Arcache. Autre mois autres lieux donc, avec ici une revisite sans costumes ni décors de la guerre de Troie en 40 minutes chrono, là une chanteuse lyrique et un violoncelliste interprétant les histoires d’amour de Wagner, Carmen, Prince, Les Rita Mitsouko… Et ce jusqu’au 21 juin, jour de la fête de la musique. Ah, la musique… Raphaëlle Girard et son équipe en ont fait un fil rouge de la nouvelle saison sous l’estampille « C’est musique ! ». Du classique au folk, la saison varie les genres et annonce la couleur dès le
25 septembre avec un Hommage à Harvest de Neil Young puis le 2 octobre avec la Symphonie n°8 de Bruckner par l’Orchestre des Champs-Elysées. Suivront, côté classiques, les œuvres pour piano de Ravel sous les doigts de Bertrand Chamayou, la Descente d’Orphée aux Enfers vue par Joël Suhubiette, la Symphonie n°9 de Beethoven par l’Orchestre des Champs-Elysées ou encore Le Docteur Miracle de Bizet par l’Orchestre de chambre Nouvelle-Aquitaine.
Des passerelles avec le 7e art
En plateau, la musique se fondra dans d’autres œuvres, comme Les Serge (Gainsbourg point barre), de la Comédie-Française -avec son pensionnaire poitevin Benjamin Lavernhe-, Sentinelles de Jean-François Sivadier, ou encore la pièce musicale Palombella Rossa de Mathieu Bauer, adaptée du film de Nanni Moretti (1989). C’est l’une des nombreuses passerelles que la programmation établit avec le 7e art. Car le Tap est aussi un cinéma. Le réalisateur italien sera ainsi au cœur d’une rétrospective, à l’instar d’Isabelle Huppert, artiste associée qui viendra mi-mars interpréter la Bérénice moderne de Roméo Castellucci. On retrouvera aussi Christophe Honoré et ses Doyens...
Enfin, si 57% des artistes programmés seront des petits nouveaux au Tap, d’autres font figure d’habitués comme la chorégraphe Anne Teresa de Keersmaeker (Exit above) ou le dramaturge Dieudonné Niangouna (Opération Rumba). Reviendront aussi au fil des mois les incontournables du calendrier du Tap : le Poitiers film festival, les Rencontres Michel Foucault, les festivals Fecha et A corps…
Programmation sur tap-poitiers.com. Billetterie en ligne
dès jeudi, à l’accueil à partir de samedi (9h30), par téléphone
à compter du 17 septembre
05 49 39 29 29.