
Aujourd'hui
Fine lame et féru d’Histoire
Président de l’association Les Lames du Foyer, à Poitiers, Matthew Bleusse s’est pris de passion pour les arts martiaux historiques européens (AMHE), avec toute la rigueur historique que cela requiert.
C’est la seule usine du groupe en Europe et Patrick Baré a craint « il y a quatre-cinq ans » qu’elle fasse les frais d’une réorganisation au sein d'Oregon Tool (ex-Blount). « Finalement, c’est l’unité de Kansas City qui a fermé et je crois que nous avons des raisons d’être sereins pour l’avenir », reconnaît le dirigeant de cette belle PME du Sud-Vienne. Le fleuron industriel basé à Saint-Pierre-d’Exideuil, près de Civray, réalise 75% de son chiffre d’affaires (26,7M€ au total) à l’export, il est leader sur le marché des lames de tondeuse à gazon haut de gamme. Une activité historique à laquelle le dirigeant et ses 150 collaborateurs ont ajouté la conception et fabrication de lames pour... machines agricoles dès 2013. Avec succès.
Kubota, Husqvarna, Bosch, Honda, Kuhn, Krone -depuis 2016- ou encore John Deere USA, soit les plus grands noms du marché de la tondeuse et du machinisme agricole, comptent parmi ses clients. « Krone et John Deere USA représentent 30% de notre chiffre d’affaires », avance le dirigeant. Reste désormais à savoir si son modèle économique très mondialisé va pouvoir résister aux décisions de l’administration Trump concernant la hausse des droits de douane sur les produits en provenance de l’Union européenne. « Nous vendons des composants pour des clients américains... Je ne crois pas que ça puisse s’appliquer, mais je n’ai pas de garantie ! »
A l’aube de fêter ses 100 ans, en 2029, l’ex-usine PBL s’efforce en tout cas de préparer la suite, avec une stratégie de modernisation de son outil industriel. « 4% du chiffre d’affaires investi chaque année », illustre le patron. Oregon Tool a ainsi fait l’acquisition d’une nouvelle machine de découpe laser (1,5M€) et lorgne une presse hydraulique à 700 000€ « pour aller chercher d’autres marchés. Mais on n’y arrivera pas tout seuls », a indiqué Patrick Baré au préfet Serge Boulanger lors d’une visite officielle organisée la semaine dernière. Autre message envoyé aux pouvoirs publics : les difficultés de recrutement. Sept postes d’opérateurs « avec un profil de gestionnaire de pilotage de lignes », sont ouverts. Le rythme de production en 3x8 et la distance géographique ne permettent pas à ce jour à la PME de pourvoir ces postes. L’objectif du dirigeant en termes de chiffre d’affaires -30M€- est pourtant à ce prix, après des années rendues « acrobatiques » par la flambée du cours de l’acier et des prix de transports renchéris.
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