Manifestation syndicale et politique, ce soir, devant les locaux de France Bleu Poitou, après l’éviction de France Inter des corrosifs Stéphane Guillon et Didier Porte.
L’avenir des agitateurs publics Stéphane Guillon et Didier Porte ne les inquiète pas outre–mesure. Pour eux, le problème est ailleurs. « Dans le musèlement progressif de la presse par le pouvoir politique. » La poignée de syndicalistes CFTC et CFDT et de militants communistes et socialistes réunis ce jeudi soir devant les locaux de France Bleu Poitou n’ont avoué aucune complaisance à défendre les propos injurieux parfois tenus par les ex-trublions de France Inter. Tout juste ont-ils souhaité servir l’exemple d’une opposition déterminée à l’érosion des libertés individuelles. « Il n’est pas question de juger Guillon et Porte, mais de mettre le doigt, à travers leur éviction d’une radio publique, sur les dangers qui menacent la presse française, sa liberté d’expression et la démocratie au sens large », se sont-ils indignés. Faisant écho à un appel national relayé à Poitiers par une jeune militante socialiste, le mouvement a été soutenu, mais non suivi, par les personnels de France Bleu, filiale régionale de la grande maison France Inter.