Yves Dassonville : « Les contacts avec <br> Madame Royal sont bons mais rares »

Le nouveau préfet du Poitou-Charentes dit «pleinement assumer» la lettre envoyée en novembre à Ségolène Royal, lui annonçant des « mesures de rétorsion pour non participation de la Région au financement de la ligne LGV ».

Nicolas Boursier

Le7.info

La petite mise au point s’est faite naturellement. En marge d’un point presse initialement destiné à la présentation de la stratégie de l’Etat en Poitou-Charentes à l’horizon 2013. « Vous voulez vraiment connaître l’état de mes relations avec Ségolène Royal ? Eh bien je vais vous le dire : elles sont bonnes, mais rares ! »

Bernard Tomasini, son prédécesseur à la fonction de préfet de Région, aimait à sourire lorsqu’on lui évoquait la Région, sa présidente et les travaux menés en commun avec l’Etat. Yves Dassonville est plus en retenue. « Nous avons plusieurs dossiers conjoints sur le feu, explique-t-il. Des désaccords pointent, mais je ne doute pas que nous avancions, dans le respect et l’honnêteté. En tout cas, la mésentente que vous supputez ne m’obsède pas une seule seconde. »

Le nouveau préfet a pourtant saisi l’occasion de sa rencontre avec les journalistes pour revenir sur cette fameuse lettre envoyée mi-novembre à la présidente de Région. « Elle avait été préparée avant mon arrivée, mais je l’ai signée. Et je l’assume pleinement. »

Dans cette lettre, la préfecture avait dénoncé l’attitude du Conseil régional et l’avait même menacé de « mesures de rétorsion » pour son refus de participer au financement de la future ligne LGV. « Madame Royal a eu connaissance de l’envoi de cette missive avant même qu’elle ne la reçoive, puisque je l’ai prévenue en personne lors de notre premier entretien. Elle y a répondu par voie de communiqué. Mais sans en rajouter. L’affaire est aujourd’hui oubliée. » A tout le moins mise en suspens.

 

 

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