Tous rassemblés derrière Center Parcs

En dépit de l’absence de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et du tourisme, l’inauguration du cinquième Center Parcs, ce matin dans le Nord-Vienne, s’est déroulée dans une ambiance festive et empreinte d’émotion.

Arnault Varanne

Le7.info

La date du 17 juin avait, un temps, été évoquée. Finalement, le lancement officiel du Domaine du Bois aux Daims a eu lieu après l’arrivée des premiers visiteurs, ce matin donc. Et il y avait quelque chose d’assez cocasse à suivre la délégation d’élus, d’officiels et de partenaires du Groupe & Vacances dans son périple… au milieu des touristes mi-amusés, mi-interloqués. Sûr que certain(es) auraient volontiers quitté leurs habits d’apparat pour piquer une tête dans l’Aquamundo. Peut-être même le parrain du 5e Center Parcs, Jacques Perrin. Arrivé un peu en retard, le réalisateur animalier était dans son élément au milieu de cette nature verdoyante et déjà peuplée d’une cinquantaine de daines. 

 
Mais une inauguration impose un certain protocole. Et c’est ainsi que les officiels ont sacrifié au rituel du coupage de ruban, avant de se laisser aller à de longs discours. Des discours de fierté et d’émotion mêlés. A l’image de Marie-Jeanne Bellamy, maire des Trois-Moutiers, propulsée sur le devant de la scène médiatique, dont la voix a plusieurs fois chevroté. « Après l’audace du président Monory, trente ans après, notre président Claude Bertaud et ses conseillers généraux ont su s’employer et se donner les moyens pour que le projet devienne réalité. Et l’histoire n’est peut-être pas terminée… »
 
« Sans Jean-Pierre Raffarin, pas de projet… »
 
De son côté, Gérard Brémond a salué « un partenariat public-privé exemplaire » et loué la « ténacité de Jean-Pierre Raffarin ». « Sans lui, Center Parcs n’existerait pas », a ajouté le fondateur et dirigeant du Groupe Pierre & Vacances… avant d’être interrompu par une panne de micro. Pas de quoi le décourager dans sa litanie de remerciements. Du reste, c’était un peu l’exercice imposé pour l’ensemble des élus présents, de gauche comme de droite. Bruno Belin, patron du Département, a fait applaudir son prédécesseur Claude Bertaud, tandis que son homologue de la Région, Jean-François Macaire, a eu un mot pour Ségolène Royal, « qui a cru au projet, notamment à sa dimension d’excellence environnementale ». 
 
En l’absence de Laurent Fabius, retenu à Vienne (*) à défaut d’être en Vienne, on aurait d’ailleurs pu penser que la ministre de l’Ecologie effectuerait le déplacement jusqu’aux Trois-Moutiers. Il n’en fut rien et c’est Jean-Pierre Raffarin himself qui, comme à l’accoutumée, a démontré tous ses talents d’orateur. Emu, l’ancien Premier ministre a indiqué que « c’était le plus beau jour de sa vie de sénateur ». A l’instar de l’union sacrée, décrétée dès la mi-novembre 2013 et la pose de la première planche, l’élu s’est montré rassembleur. « ll y a une belle phrase de Péguy… Qui élève unit. Pierre & Vacances, en nous élevant sur des objectifs ambitieux, a uni cette grande famille de la Vienne. Au fond, être aujourd’hui tous rassemblés est très émouvant. »
 

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