Mickaël Hay : « Ecrire la fin de l’histoire »

Entraîneur de l’ADA Blois depuis 2013, Mickaël Hay vit une saison incroyable avec son groupe, qui caracole en tête de la Pro B et fait désormais figure de favori pour la montée en Pro A. Dans sa conquête, le club blésois ne fera aucun cadeau à Poitiers, ce samedi.

Marc-Antoine Lainé

Le7.info

A six journées de la fin de la saison régulière, votre équipe est en tête de la Pro B avec une victoire d’avance et le goal-average favorable sur Orléans. Commencez-vous à penser au titre ?
« Dire le contraire serait mentir. Mais nous ne nous mettrons pas de pression inutile pour cela. Vous m’auriez dit en début de saison que nous serions premier à six journées de la fin je ne vous aurais pas cru. Je savais que le potentiel de l’équipe était plus élevé, mais pas à ce point. Ce qui fait la différence, c’est la cohésion collective, l’alchimie entre les mecs. Maintenant, nous prenons les matchs les uns après les autres, rien n’est encore joué. Il n’y a plus de différences entre le haut et le bas de tableau. Dans la dernière ligne droite, tous les clubs ont quelque chose à jouer. »

Justement, Poitiers joue sa survie en Pro B et vous la première place. A quel type de match vous attendez-vous ?
« A un match dur. Je m’attends à quelque chose de similaire à ce qu’ils ont fait face à Fos, il y a deux semaines. Le ballon va circuler et il y aura beaucoup d’impact physique. »

Quelles sont selon vous les faiblesses de Poitiers cette saison ?
« J’ai l’impression qu’il y a un manque de constance dans cette équipe, malgré le talent de Goods, Curry, Doumbouya ou Anderson, et l’expérience de Thinon et Guillard. Poitiers n’a pas connu de longue série de victoires cette année, alors forcément, la confiance n’est toujours pas là. »

Vous êtes l’équipe avec le meilleur bilan à l’extérieur. Comment expliquer cette constance loin de vos bases ?
« Trois défaites à l’extérieur, c’est vrai que ce n’est pas énorme (rires). Notre défense est un socle solide qui nous permet de voyager sereinement. Le groupe vit bien ensemble et fait preuve d’une grande solidarité. C’est ce qui fait la différence selon moi. »

L’ADA Blois fait la une des journaux locaux et sportifs depuis plusieurs semaines car l’incertitude plane sur sa capacité à monter en Pro A. Qu’en est-il vraiment ?
« Je n’en sais rien, ce n’est pas de mon ressort. Les dirigeants font en sorte que l’ADA Blois puisse se doter d’un centre de formation en cas de montée. Pour l’heure, ce n’est pas mon problème. A ce jour, nous ne sommes pas premiers à la 34e journée et nous n’avons pas gagné les playoffs. A nous d’écrire la fin de l’histoire. Nous réglerons les détails ensuite. »

Blois compte 50 000 habitants et aucune autre structure sportive professionnelle. La ville vit-elle au rythme du basket ?
« Indéniablement. C’est une vraie « ville basket ». La salle est tout le temps pleine. Grâce à nos résultats, la ferveur augmente au fil des mois. Un vrai bonheur pour le public, comme pour les joueurs. »

Crédit photo : Tuan NGuyen

Pratique
30e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (14e, 9v-20d)-ADA Blois (1er, 24v-5d), samedi 28 avril, 20h à la salle Jean-Pierre Garnier. Arbitrage de MM. Acheen, Sans et Melab. 

 

Le PB privé de Sekou Doumbouya
Avec un match avancé à Orléans (71-87), le PB86 a eu le temps de préparer ce choc de la 30e journée face à Blois, invaincu depuis six journées. Hélas, Ruddy Nelhomme devra se passer de Sekou Doumbouya, qui s'est fait "une belle entorse" de la cheville, mercredi à l'entraînement. "Sur une action bête", peste son coach. Qu'à cela ne tienne, le forfait de la pépite tricolore ne doit pas faire oublier l'enjeu de ce match. Car si l'ADA est en route pour les sommets (voir plus haut), le PB86 lutte toujours pour sa survie en Pro B. "Et dans notre situation, on n'a pas d'autre choix que de gagner des matchs." Le coach ne veut pas attendre les deux "finales" face à Nantes et Quimper pour engranger. "Mais pour tenir le choc face à la meilleure équipe de Pro B, il faudra que nous soyons présents dans l'intensité, en évitant de perdre des balles comme à Orléans (22)." Alors que la dernière ligne droite est engagée, le PB86 a été "à deux doigts" de signer un renfort. "Mais ça ne s'est pas fait et nous cherchons toujours un joueur capable de nous apporter un certain impact." Après Blois, le PB86 enchaînera sur un périlleux déplacement à Nancy, le 5 mai. 

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