Le premier Salon des maires de la Vienne se déroule ce vendredi, au Palais des congrès du Futuroscope. Plus de neuf cents élus sont attendus pour évoquer une multitude de sujets, dont certains risquent de susciter la polémique.

Arnault Varanne

Le7.info

Les deux années qui viennent de s’écouler ont constitué un tournant historique dans la vie des collectivités territoriales. La loi pour une Nouvelle organisation territoriale (NOTRe) est passée par là, consacrant Régions et intercommunalités au rang de puissances en devenir. Et les communes dans ce big bang administrativo-politique ? Reconnus comme des échelons de proximité essentiels, nos 35 416 villes et villages cultivent un vrai sentiment d’abandon, que « l’affaire » des cartes nationales d’identité accentue sans hésiter.

En portant à bout de bras le 1er Salon des maires de la Vienne, ce vendredi, au Palais des congrès du Futuroscope, l’association éponyme espère donc mettre en lumière les 4 300 bonnes âmes (conseillers municipaux, ndlr) qui, dans le département, assurent le fonctionnement de la vie démocratique au plus près des administrés. « Ce type d’événements existe en Charente, Charente-Maritime, et même depuis plus de soixante-dix ans en Indre-et- Loire, esquisse Lucie Bébin-Brossard, directrice de l’Association des maires de la Vienne. C’était une demande de nos partenaires à laquelle nous avons voulu répondre. »

Faciliter les échanges

Avec plus de neuf cents inscrits et soixante-deux stands réservés par des exposants (bailleurs sociaux, fournisseurs d’énergie, banques, syndicats, entreprises...), le succès populaire de ce premier Salon des maires ne souffre déjà aucune contestation. Reste à connaître la nature des échanges entre élus et autorités. Car au-delà de l’épineuse question de la délivrance des cartes d’identité, de nombreux sujets de préoccupation affleurent : l’émergence des communes nouvelles, la mise en place de la loi sur la transition énergétique, les réseaux d’eau potable et d’assainissement, l’accès à Internet...

Face à tous ces sujets, et à une réglementation toujours plus pointue, les « fantassins » de la République se disent parfois dépassés. Au point de jeter l’éponge. En deux ans, une vingtaine de maires ont remisé l’écharpe tricolore au vestiaire. Maintenant, les Municipales de 2014 ont montré un vrai renouvellement des générations et une féminisation de la fonction. Preuve que le « sacerdoce » attire encore les bonnes volontés. C’est heureux. 

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