Prise de conscience

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

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Ça peut arriver à n’importe qui et n’importe quand. Le fléau de la cybercriminalité nous concerne tous. Du simple piratage de boîtes mail à la saturation des serveurs, du hacking de comptes bancaires au très sophistiqué rançonware, les arnaques sur le Net se multiplient. Et les criminels d’Europe de l’est n’ont rien à envier aux « brouteurs » d’Afrique de l’ouest. Selon nos confrères du Monde, les attaques ont coûté l’an dernier des centaines de millions d’euros à l’Etat et à des entreprises, quelle que soit leur taille. L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information aurait été sollicitée à 192 reprises l’an passé contre 54 en 2019. A l’heure où les hôpitaux sont désormais une cible privilégiée, le gouvernement a choisi de mettre en place une riposte proportionnée. Un milliard d’euros va être investi sur les cinq prochaines années et un « Cyber campus » verra même le jour en septembre, à Paris. Le sujet est un enjeu de souveraineté nationale mais pas seulement. Déprogrammer des opérations dans un hôpital voire transférer des patients vulnérables dans un autre, faute de pouvoir les prendre en charge, peut engendrer des dégâts humains. La prise de conscience doit être générale. Car un mot de passe trop simple ou un clic à la va-vite peuvent se transformer en véritables bombes à retardement.

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