Siveer - Vers une tarification unique de l’assainissement
Claire Brugier

Le7.info

Eaux de Vienne-Siveer, le syndicat d’eau et d’assainissement qui alimente en eau potable la majorité des communes du département (hormis les treize de l’ex-Grand Poitiers), a confirmé lors de son assemblée générale, ce mercredi à Fontaine-le-Comte, une hausse du tarif de l’eau. Sur la base d’une consommation de 120m3 (sachant que la moyenne se situe davantage autour de 100m3), le prix s’élèvera  cette année à 2,38€/m3, soit +2,5%.
Pour ce qui est de l’assainissement, tout ne tient pas encore en un chiffre. Bien qu’une grande majorité des communes  adhèrent au syndicat, « il existe actuellement près de cent soixante tarifs différents, note Rémy Coopman, le président d’Eaux de Vienne. L’objectif est d’arriver par paliers, en 2023, 2024 et 2025, à une tarification unique comme pour l’eau. » Le syndicat préfère rester discret sur la fourchette actuelle des tarifs au m3« 78% des abonnés (représentant 67% de nos communes) ont une facture comprise entre  17 et 25 euros par mois (200 - 300 euros par an), 13%  des abonnés (représentant 14% des communes) ont une facture inférieure à 17 euros par mois (200 euros par an), 9% des abonnés (représentant 19% des communes) ont une facture supérieure à 25 euros par mois (300 euros par an) », précise toutefois Yves Kocher, directeur général des services. Ces écarts ont une explication logique : certaines communes ont déjà investi dans la modernisation de leurs installations d’assainissement, d’autres non. Le Siveer, en charge de réaliser les travaux désormais, entend établir un juste prix de l’assainissement pour tous, selon le principe de solidarité. Pour 2022, le syndicat a budgété 32M€ pour l’extension de réseaux, comme à Saint-Gervais-les-Trois-Clochers, ou la construction d’ouvrages tels que des stations d’épuration à Bouresse et Leignes-sur-Fontaine, une usine de potabilisation de l’eau à Sillars...
La qualité de l’eau est de fait un enjeu présent et futur majeur du syndicat, face à la présence croissance de nitrates et plus encore de pesticides. « Nous prélevons de l’eau qui dépasse les normes de potabilité. Nous avons ainsi actuellement huit dérogations, qui courent sur trois ans. Malgré tout, cette eau reste consommable et ne fait l’objet d’aucun restriction d’usage de la part de l’Agence régionale de santé », précise Rémy Coopman. Afin de prévenir ces situations, Eaux de Vienne mène « des actions préventives » auprès des exploitants agricoles concernés par les zones de captage.

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