Zoropse est arrivée, sans s’presser…

Une chronique dédiée à l’entomologie est à découvrir cette saison dans Le 7, elle est vous est offerte par Olivier Pouvreau.

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Lecteurs, lectrices, ne fuyez pas ce billet comme des arachnophobes primaires ! J’en étais, je vous comprends… Et puis j’ai pris le temps. Le temps de bien les regarder, ces fichues grosses araignées, mes terreurs depuis l’enfance… L’une d’elles m’a (presque) vacciné : 
la zoropse à pattes épineuses (zoropsis spinimana). On a fait connaissance à Poitiers il y a seulement cinq ans. Il faut dire qu’elle était originellement méridionale mais qu’elle a prodigieusement poussé son aire de répartition vers le nord. Comment s’est-elle adaptée ? Elle s’est mise à squatter nos intérieurs, profitant de la douceur du climat des maisons, et sans doute aussi du réchauffement global. Désormais, je la vois partout, dans mon atelier, mon abri à bois, derrière les volets… A force de la fréquenter sans la chercher, ma crainte s’est transformée en familiarité, et si nous ne sommes pas encore copains, je la tolère malgré tout car elle n’est pas méchante pour un sou (c’est bien entendu moi la vraie menace). Attention, lecteurs, lectrices, il ne faut pas la confondre avec la tégénaire, vous savez, la « grosse noire ». La zoropse lui ressemble mais… elle est un peu plus contrastée, plus charnue, arbore une tête de Nosferatu sur le céphalothorax, ne tisse pas de toile et, surtout, elle cavale tellement moins vite ! Plus fort, il lui arrive même de la croquer ! Est-ce que cela vous la rend plus sympathique ? Pas encore ? Arachnophobes, encore un effort si vous voulez être « arachnormaux » !

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