La classe Milliat et Coubertin 
se prend aux Jeux

Une trentaine d’élèves de l’académie de Poitiers ont intégré en 2018 la classe Milliat et Coubertin(*) en vue de prendre une part active lors des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Ils sont aussi les ambassadeurs de l’olympisme dans leur établissement.

Arnault Varanne

Le7.info

Ils et elles sont en 1re au Lycée pilote innovant international, à Isaac-de-l’Etoile, au Bois-d’Amour, à Aliénor-d’Aquitaine ou encore à Nelson-Mandela. Ils et elles se côtoient depuis 2018, la plupart du temps sur le groupe WhatsApp de la classe Milliat et Coubertin, parfois de visu comme lors de leur stage annuel au Creps de Poitiers, du 4 au 8 avril, pendant la Semaine olympique et paralympique. « Le dispositif a vu le jour dans le cadre de Génération 2024, impulsé par l’Education nationale, explique Jean-Charles Thévenot, référent académique Génération 2024. L’objectif est de préparer ces élèves à devenir bénévoles pendant les JO et, surtout, ambassadeurs dans leur établissement. »

« Enrichir mes 
connaissances »

« Sportifs, bons élèves » et intéressés par le mouvement olympique, les pensionnaires de la classe Milliat et Coubertin prennent leur rôle très à cœur. D’ailleurs, sur les trente jeunes retenus initialement, 27 poursuivent l’aventure. « On demande de l’engagement et de l’assiduité », reconnaît Jean-Charles Thévenot. Message reçu cinq sur cinq par Paul Gaillard. Lycéen à Gaston-Barré, à Niort, le jeune Poitevin s’est piqué au(x) jeu(x) dès la 5e. « Le sport est une passion, j’ai fait de l’athlétisme et du vélo. La classe Milliat et Coubertin me permet d’enrichir mes connaissances, de cultiver les valeurs du sport. Et puis on est tous devenus amis au fil du temps ! » L’ex-collégien de La Chaume La Salle, à Vouillé, a notamment contribué à organiser des Mini-Olympiades dans son précédent établissement. 
« Toutes les classes représentaient un pays, avec plusieurs disciplines à faire. Et on a terminé avec une cérémonie de clôture. » De Vouillé à Paris, il n’y a qu’un pas que Paul est impatient de franchir. Le jeune sapeur-pompier aimerait « être bénévole au Stade de France » pour côtoyer de près les stars du sprint. Il saura à l’automne quel rôle lui sera attribué.

« Une opportunité incroyable »

Raphaël Pageault vise lui aussi le Stade de France, mais ne serait pas contre une mission dans les coulisses du tournoi olympique de basket. Et pour cause, le lycéen d’Aliénor-d’Aquitaine pratique la discipline, comme le golf à Chalon. « Le projet d’aller aux JO avec la classe Milliat et Coubertin, c’est une opportunité incroyable ! », sourit-il. Celui qui aura 18 ans le 31 mai 2024 se souvient d’une « grande journée olympique et paralympique » à Jean-Moulin, où le céci-foot et la sarbacane ont notamment été proposés aux élèves. Il a aussi en tête sa participation comme bénévole aux championnats de France jeunes d’athlétisme. Autant de petits cailloux semés sur le chemin de Paris.

Evidemment, dès qu’ils se retrouvent, les pensionnaires de cette classe spéciale ont beaucoup de choses à se raconter. Et à partager. Des rugbymen du Stade rochelais aux futurs pépites de l’athlétisme français entraînés par Fabien Lambolez, de l’initiation au breakdance à la visite des locaux de Paris 2024, Raphaël, Paul, Emma, Arthur et les autres s’immergent à chaque fois un peu plus dans leur rêve olympique.

(*)Alice Milliat fut une nageuse, hockeyeuse et rameuse, elle a beaucoup milité en faveur de l’émergence du sport féminin à l’échelle internationale, au début du XXe siècle. Quant au baron Pierre de Coubertin, il a créé le Comité international olympique. 


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