Le sokuatsu marche dans les pas du shiatsu

Antoine di Novi accueille cette semaine au Creps de Poitiers plusieurs spécialistes japonais du sokuatsu, une technique de pression du corps avec les pieds censée offrir de nombreux bénéfices. Le praticien veut développer la pratique en Europe.

Arnault Varanne

Le7.info

Creps de Poitiers, février 2023. Il règne une effervescence inhabituelle au premier étage du dojo Marie-Claire Restoux. Une vingtaine de personnes écoutent Tanikawa Sensei, avant de le voir à l’œuvre. Debout, visage impassible, le maître japonais exerce une pression du pied sur toutes les parties du corps de l’un des stagiaires. Pieds, mollets, cuisses, dos, hanches... La séance -raccourcie- de sokuatsu dure près d’une demi-heure. Avec des effets positifs attendus sur la circulation sanguine, les compressions nerveuses, les articulations, la fatigue... Le stagiaire lève le pouce, un peu fourbu mais satisfait. « Le sokuatsu est une technique totalement nouvelle en Europe ! », avance Antoine di Novi. Au sein de son cabinet de Saint-Benoît, le praticien en shiatsu -massage par les mains- est l’un des instigateurs du stage.

A son initiative, Tanikawa Sensei, et d’autres maîtres japonais sont de retour cette semaine (de mardi à jeudi) au Creps de Poitiers pour dispenser une deuxième session, cette fois auprès d’une quarantaine de stagiaires. 
« En provenance de Belgique, des Etats-Unis, du Canada, de Paris, Lyon..., abonde Antoine di Novi. Nous sommes dans l’optique de faire découvrir la discipline. Des kinés, entraîneurs ou préparateurs physiques s’y intéressent. » 
Le professionnel ambitionne d’ouvrir une école de formation. Tateki, l’un des étudiants du maître Tanikawa Sensei, a prévu de rester trois mois à Poitiers pour l’épauler dans son « entreprise » de sensibilisation. Ils démarreront un cycle de formation en octobre. Une « dizaine de jours » de stage permettent de commencer à assurer des séances.

« Dans un premier temps, l’idée est vraiment de montrer concrètement les bienfaits du sokuatsu aux sportifs, aux entraîneurs et aussi au grand public », complète le président de Shiatsu France. L’association recense entre 800 et 1 000 professionnels dans l’Hexagone, tous soucieux de « transmettre l’art du bien-être à la japonaise ». 
Le shiatsu, comme le sokuatsu, ne nécessite pas d’huile ou d’autres substances et se pratique sur des corps habillés. 

À lire aussi ...