Cesvi France, unique en son genre

Etablie à Jaunay-Clan, Cesvi France agit en toute discrétion pour le compte de deux groupes d’assurances leaders dans l’Hexagone. Son cheval de bataille: diminuer le coût des réparations de véhicules accidentés.

Arnault Varanne

Le7.info

Dans le paysage local, elle fait figure d’ovni. Avec ses 3 000 m2 de bureaux et son équipe de vingt-cinq collaborateurs, la PME de la zone de Chalembert (Jaunay- Clan) cultive un mutisme qui va de pair avec son activité principale. Cesvi France a poussé là, en 1998, sur la base d’un accord entre la Sgan-Covéa (Maaf, MMA, GMF) et  Groupama- Gan. «Nous sommes un centre de recherche et de formation sur l’optimisation de la réparation  automobile », affine Vincent Claeys, directeur du centre.

Cesvi France fait bénéficier de son savoir-faire quelque cinq cents cabinets d’expertise et deux mille réparateurs partenaires des compagnies. De la recherche aval à la formation amont, tout est mis en oeuvre pour « développer des process et des méthodologies » de nature à «faire baisser les coûts». « Plutôt que de changer les pièces, nous prouvons qu’il est possible de les réparer… »

Unique en France

Six cents stagiaires viennent chaque année écouter les conseils des techniciens et ingénieurs ainsi que s’exercer en situation. Inutile de dire que ce centre unique en France - il en existe vingt-cinq dans le monde- suscite quelques grincements de dents chez les constructeurs automobiles et sous-traitants.

Reste que Cesvi France s’est bâti une réputation de « sérieux » et de « crédibilité » à même de faciliter sa  «reconnaissance» dans le monde automobile. Saviez-vous que le centre technique s’était vu confier, en 2003, la reconstitution du carambolage de Coulombiers ? « Dès que les circonstances d’un accident ne sont pas claires, nous  sommes en mesure d’intervenir », appuie Vincent Claeys.

Au-delà, cette filiale de géants de l’assurance réalise, chaque année, des crashs tests à faible vitesse (15-16 km/h) sur « huit à dix véhicules » parmi les plus vendus. Non pas pour déceler les éventuels manques en termes de sécurité - «les constructeurs le font euxmêmes » -, mais bel et bien pour examiner les coûts liés à leur réparation. Voilà pourquoi l’assurance de certaines voitures décolle en flèche.

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