Ce week-end, le monde entier aura les yeux rivés sur Monaco et son mariage princier. Un Poitevin, Michel Roger, chef du gouvernement de la Principauté, sera aux premières loges de ce conte de fée planétaire.

Laurent Brunet

Le7.info

Le compte à rebours a démarré. La liesse du mariage britannique à peine retombée, les regards se tournent vers Monaco. Symbole du luxe et du glamour, le royaume des Grimaldi célèbrera ce week-end, en grande pompe, l’union d’Albert II et de sa naïade sud-africaine Charlene Wittstock.

Trois jours de festivités, retransmises sur écrans géants et relayées par les télévisions du monde entier. En coulisses, le Poitevin Michel Roger participe activement aux préparatifs de cet événement historique qui réunira jet set et gotha. En mars 2010, l’ancien sherpa de René Monory a été choisi par le Prince Albert II pour diriger l’État monégasque.

Un événement familial et fédérateur

Entouré de ses cinq conseillers, son « Excellence » est sur la brèche depuis près d’un an. « C’est quelque chose que l’on a sans doute du mal à comprendre en France, mais la famille princière, présente ici depuis 700 ans, forme avec les Monégasques et les résidents une véritable famille. Ce mariage est donc une fête familiale et assure une pérennité à la monarchie. C’est aussi un événement très fédérateur, comme l’a été l’avènement du Prince en 2005, et un moment d’optimisme qui va être partagé avec toute la population. »

Réception monstre sur la place du palais, buffet gargantuesque sur le port, spectacle de Jean-Michel Jarre, concert des Eagles, feu d’artifice… La fête s’annonce grandiose et devrait attirer des dizaines de milliers de visiteurs. « Probablement plus de 100 000 », estime Michel Roger.

Au moins autant que pour le Grand Prix de Formule 1. C’est en tout cas le voeu du souverain. « Il souhaite que ces journées de liesse soient partagées par le plus grand nombre dans une ville ouverte au public », confirme le ministre.

Sécurité maximum

Au milieu des 4000 invités officiels, triés sur le volet, une vingtaine de têtes couronnées et autant de chefs d’Etat ont déjà annoncé leur participation aux réjouissances princières. Autant dire que la sécurité est « la préoccupation numéro un » du ministre d’Etat et de son conseiller pour l’Intérieur.

Plus de 520 policiers seront mobilisés pour l’occasion et une couverture aérienne sera assurée par l’armée française pour éviter toute intrusion. Les paparazzi volants n’ont qu’à bien se tenir. En attendant le grand jour, les préparatifs vont bon train dans le micro-état de deux kilomètres carrés. C’est le grand ménage de printemps. Partout, on peint, on dore, on astique, on saupoudre de paillettes. La principauté se refait une beauté.

Pour le mariage du siècle, tout doit être réglé au millimètre. Des bannières aux couleurs de Monaco flottent ,dans les rues, tandis que la photo des fiancés trône en bonne place dans les vitrines des boutiques de luxe et sur les comptoirs des cafés. De mémoire de Monégasque, le petit royaume n’a pas connu une telle effervescence depuis avril 1956, date des noces de Rainier et Grace Kelly.

De quoi faire monter un peu plus la pression. Egal à lui-même, Michel Roger ne se départ pas de son flegme quasi-britannique. « C’est un long travail, mais le gouvernement monégasque et ses services administratifs ont une longue habitude des grands événements. »

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