Les « anti » craignent une « momification du territoire »

Une vingtaine de militants anti-LGV Poitiers-Limoges ont rencontré, cet après-midi à la préfecture, les responsables de l'enquête publique menée sur le tracé jusqu'à aujourd'hui. Après les déclarations du Premier ministre, ils réclament l'arrêt total de toutes les procédures liées à cette ligne.

Romain Mudrak

Le7.info

Mardi, Jean-Marc Ayrault a renvoyé la création de cette ligne LGV Poitiers-Limoges, au plus tôt, à 2030. Ecartée par le rapport Duron sur les infrastructures indispensables à la France, elle n'a pas figuré dans la liste des investissements d'avenir présentée par le Premier ministre.

Dans ce contexte, les opposants à cette LGV ont voulu « marquer le coup » en ce dernier jour d'enquête publique. Ils ont apporté à la préfecture une pétition signée par 15 000 noms. Portés par Nicolas Bourmeyster, les « anti » ont clairement demandé « l'arrêt de la procédure d'enquête publique » désormais jugée « inutile » : « La déclaration d'utilité publique (DUP), qui sera certainement délivrée en 2015, ne sera valable que dix ans. Mais d'ici 2025, rien ne sera fait. Cette ligne n'est pas financée. »

Un autre point les inquiète particulièrement : le lancement du DUP rendra tout projet d'achats et de ventes de terrains impossibles. « On risque une momification des activités du territoire tout au long du tracé », assure Nicolas Bourmeyster.

À lire aussi ...